Présent en région Grand Est dans les départements du Haut-Rhin, Bas-Rhin et en Meurthe-et-Moselle, le moustique tigre a été repéré ces derniers jours dans la commune de Pulnoy.
Il n'a pas bonne réputation et pour cause le moustique Aedes albopictus (communément appelé "moustique tigre"), originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, est vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika. En France, 71 départements dont le Haut Rhin, le Bas-Rhin et la Meurthe-et-Moselle sont désormais colonisés et le petit insecte zébré blanc et noir continue de gagner du terrain. Ces derniers jours, sans doute la conséquence des températures élevées enregistrées début septembre, l'espèce invasive a été observée aux portes de Nancy.
Plusieurs cas de piqûres par des moustiques tigres ont ainsi été rapportés par des riverains et portés à la connaissance de la commune de Pulnoy. Laquelle n'a pas tardé à adresser un appel à la vigilance à la population afin de diffuser les bons gestes et limiter la prolifération de cette espèce invasive. À ce jour, l'insecte aurait été observé à proximité du plan d'eau à Pulnoy, mais aussi à Seichamps, commune limitrophe.
Une présence sous haute surveillance
Une présence en région Grand Est surveillée par l'ARS qui procède à un suivi par le réseau de surveillance par pièges pondoirs et par les observations que les citoyens peuvent transmettre par l'intermédiaire du site internet https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/. "Ces observations, complémentaires du réseau de pièges pondoirs, sont primordiales pour surveiller l'extension de l'aire d'implantation du moustique tigre", affirme l'ARS Grand Est contactée par nos soins.
En Meurthe-et-Moselle, si des signalements du moustique sont transmis, seule la commune de Nancy et notamment le quartier Blandan enregistre une présence régulière de l'insecte.
"A ce jour, seule la commune de Nancy est officiellement considérée comme colonisée par le moustique tigre en Lorraine. Des détections ont pu avoir lieu dans d'autres communes sans pour autant qu'elles nous aient amené à considérer que les communes concernées étaient durablement colonisées", souligne l'ARS Grand Est."Au cours des derniers mois, quelques signalements nous ont été transmis en provenance du quartier de la commune de Nancy connu comme étant colonisé. Un des pièges pondoirs installé au niveau de ce même quartier était positif au mois d'août", nous répond également l'Agence Régionale.
Des astuces pour reconnaître un moustique tigre
Comme le rappelle l'Agence régionale de santé (ARS), cette espèce, agressive envers l’homme, pique dans la journée, principalement à l’aube et au crépuscule, le plus souvent à l’extérieur. Adapté à l'environnement humain, il se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses et n'a besoin que de petites quantités d'eau pour proliférer.
A la différence d’autres espèces, le moustique tigre se distingue de plusieurs manières. Il est silencieux et n'émet aucun bruit qui pourrait permettre de l'entendre. Deuxième point, il est très petit, environ 5mm. Enfin, parmi ses autres caractéristiques, il est actif le jour et sa piqûre provoque un petit bouton semblable à une cloque plate avec pour une conséquence une démangeaison très rapide.
Des gestes simples
Pour réduire le risque de voir proliférer le moustique tigre, la mise en œuvre de gestes simples peut-être adoptés par les habitants. A savoir vider intégralement, à l'intérieur comme à l'extérieur, tous les récipients contenant de l'eau (seaux, fûts, coupelles des pots de fleurs, etc.) ; fermer hermétiquement (avec un élastique et un tissu ou à l'aide d'une moustiquaire) les ouvertures des bidons de récupération d'eaux de pluies, pour empêcher les moustiques de venir y pondre ; se débarrasser des récipients non utilisés et en s'assurant que ceux conservés soient à l'abri de la pluie (pneus usagés, encombrants, etc.).
