À l'occasion du premier anniversaire du Plan Eau lancé en mars dernier par le président de la République, le ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie et la ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique étaient en déplacement ce vendredi en Meurthe-et-Moselle. Ils se sont rendus sur le site de Novacarb, filiale du groupe Humens.
En Vidéo. Retour sur le déplacement ministériel à l'usine Novacarb (Laneuveville-devant-Nancy), à regarder ici
Un an après le lancement du plan eau, une initiative gouvernementale visant à réduire les prélèvements d'eau en France de 10 % d'ici 2030, Christophe Béchu ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Roland Lescure ministre de l’Industrie et Prisca Thévenot, ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement étaient en déplacement dans l'agglomération nancéienne.
Vendredi matin, ils ont signé à l'usine Novacarb, filiale du groupe Humens qui produit et commercialise du carbonate et du bicarbonate de sodium, le nouveau contrat de filière du Comité Stratégique de la Filière de l’eau pour la période 2024-2028. Un contrat articulé autour de cinq axes visant notamment à renforcer la résilience des territoires, à améliorer la qualité de la ressource, et à contribuer à l'export du savoir-faire français dans le domaine de l'eau.
A Laneuveville-devant-Nancy, l'usine chimique Novacarb, née en 1855, fait partie de la cinquantaine de sites industriels qui s'est engagée à une meilleure gestion de l'eau dans ses prélèvements et ses rejets tout comme à décarboner de manière ambitieuse son site industriel. La stratégie de l'entreprise vise à sortir complètement du charbon d'ici 2025, de réduire ses émissions de CO2 de 50 %, et d'atteindre le carbone neutre avant 2035, "on veut aller plus vite que les autres et on a besoin de vous", affirme Raymond Sinnah, Président du groupe Humens en s'adressant aux ministres.
Le groupe s'est déjà investi ces derniers mois et années, dans plusieurs projets majeurs dont le projet Novawood, un projet de biomasse developpé avec Engie qui permet de répondre de réduire de 25 % les émissions carbones du site et le projet Novasteam avec des travaux en partenariat avec Suez pour diminuer encore les émissions de 15 %. Des ambitions qui ont un coût, 250 M€ d'investissements ont été portés par Humens avec ses partenaires Engie, Suez et la caisse des dépôts.
55 sites s'engagent à réduire leur consommation en eau
"Nous braquons les projecteurs sur Humens pour montrer que l'écologie, ce n'est pas seulement l'angoisse contre les températures qui se réchauffent devant la fonte de la banquise qui s'accélère, c'est des acteurs qui sont en train de bouger, qui se prennent en main au-delà de ce qui est prévu", affirme le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
"Pour se projeter vers l'avenir l'industrie doit être décarbonée, plus économe en ressource et notamment en ressource en eau. On est en train de transformer le rapport de l'écologie, c'est en train de devenir un facteur de compétitivité et un facteur de prospérité", abonde le ministre de l'industrie.
L'objectif du gouvernement était aussi de rendre compte, ce vendredi 22 mars à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, des 53 mesures annoncées par le plan eau à l'occasion de son premier anniversaire. Face aux dirigeants de Novacarb et élus locaux, Roland Lescure s'est montré enthousiaste à l'idée de dresser ce bilan dans un site industriel. "C'est pour moi un très beau symbole ... Comme toujours, l'industrie a déjà fait une bonne part du boulot, depuis 30 ans dans l'industrie c'est 40 % de réduction des prélèvement d'eau".
L'occasion d'annoncer la liste de 55 sites dont 5 volontaires qui s'engagent à réduire de manières très concrètes leur consommation d'eau de 10 % d'ici 2030. Parmi lesquels Novacarb, "l'entreprise une fois de plus exemplaire qui s'engage à aller au-delà à 11 ou 12 %", ajoute Roland Lescure. Des sites industriels issus des secteurs de l'Agroalimentaire, de la chimie, du raffinage ou encore de la sidérurgie qui représentent à eux seuls 25 % de la consommation d’eau de toute l’industrie française.
Un an plus tard après le lancement du plan eau, "toutes les mesures ont été engagées", confirme à Laneuveville-devant-Nancy Christophe Béchu. Sur les 53 mesures annoncées, 14 actions ont été mises en oeuvre et 39 sont en cours. Sur la partie des fuites identifiées dans quelques 171 villes ou syndicats de France avec plus de 50 % de pertes d'eau, 93 font l'objet de travaux.
Sur les perspectives du plan eau et dans la lutte contre le gaspillage, le gouvernement veut accélerer le mouvement sur la réutilisation des eaux usées traitées (Reut) avec pour objectif de développer 1 000 projets de réutilisation sur l’ensemble du territoire d’ici 2027 et de multiplier par dix le volume d’eaux usées traitées réutilisées pour d’autres usages d’ici 2030.
C’était un engagement fort du Président de la République !
Avec @RolandLescure et @priscathevenot nous dévoilons aujourd’hui les 55 sites industriels qui s’engagent à réduire leur consommation d’eau.
Des Bouches-du-Rhône au Calvados, du Jura au Puy-de-Dôme, ces sites… pic.twitter.com/NRNcNXEQKr
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) March 22, 2024
