Cinéma. Après Toute première fois coécrit et coréalisé avec Noémie Saglio (Grand prix au festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez), le cinéaste Maxime Govare revient au cinéma avec Daddy cool, une comédie romantique... Rencontre avec Maxime Govare, Grégory Fitoussi et Jean François Cayrey.
Adrien, 40 ans totalement immature est quitté par sa femme, Maude, 35 ans, désireuse de fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l’amour de sa vie et lui prouver qu’il est capable de poursuivre des objectifs, il décide de créer dans le futur ex-appartement conjugal: une crèche à domicile. Le début d’un casse-tête pour occuper et nourrir les petits pensionnaires. Entre les frites et le hamburger du Mc Do mixé et reversé dans un biberon pour nourrir le plus jeunes en passant par une balade au parc avec une poussette tirée par les bouts de chou accrochés par des harnais, le début d'une improbable expérience éducative rythmée par des mensonges, des crises de nerf et de grandes émotions.
La paternité au cœur de Daddy Cool
Maxime Govare : « Ce qui m’intéressait c’est la question de la paternité, je me suis toujours dit qu’un sujet sérieux devient toujours un bon sujet de comédie. L’idée de départ c’était ça avec une certaine idée du challenge aussi ! Tourner avec des enfants de trois ans et demi, c’est normalement une des règles à ne pas suivre au cinéma. On préconise souvent de ne pas tourner avec des animaux, dans des pays en guerre, pas dans l’eau et... pas avec des enfants ! (Rires). J’avais très envie de me confronter à ça et puis aujourd’hui, il y a énormément de comédies, de comédies romantiques, il fallait donc mettre en relief la question de l’amour avec quelque chose de vraiment saillant et de vraiment fort qui pouvait en même temps amener de l’émotion. Les enfants amènent tout ça. On a tous été enfants, on veut en avoir, le sujet parle à tout le monde ! »
Un casting gigantesque pour les besoins du film
Maxime Govare : « Il y a eu un gros casting, 400 enfants ont été vus au départ et j’avais une super directrice de casting spécialisée dans ce genre de problématique. On s’était fixé de ne pas choisir les enfants poussés par leurs parents. L’idée était que ce soit l’envie des enfants et pas exclusivement de leurs parents. Ensuite, on a privilégié les enfants qui avaient le plus de personnalité et de confiance devant la caméra avec une notion de jeu très claire pour eux. »
Des personnages attachants...
Maxime Govare : « L’idée de départ était de raconter une comédie avec des enfants qui sont aussi un peu les héros de l’histoire et après il y a principalement quatre comédiens. Un couple avec Laurence Arné et Vincent Elbaz et il y a l’alternative qui est Grégory Fitoussi qui est le pile et le face de Vincent Elbaz. En fait, il est tout ce que Vincent n'est pas dans le film et réciproquement : il est sérieux, il fait tout bien, il n’est juste pas rock malgré son amour pour Laurence. Les deux sont sympathiques et puis il y a le peronnage de Jean François Cayrey plutôt soumis dans son couple... »
Des comédiens déjà dans le viseur avant le tournage?
Maxime Govare : « C’est un peu comme une photo de famille, on commence toujours avec le personnage central. J'avais déjà très envie de tourner avec Vincent Elbaz parce qu’il traverse les époques ! Tous les réalisateurs de comédies travaillent avec lui que ce soit Klapish, Nakache et Toledano... Vincent Elbaz a vraiment cette image de personnage immature qu’il incarne formidablement bien. En face, dans ce couple j’ai pensé à Laurence Arné qui a quelque chose de Cameron Diaz en elle parce qu’elle est drôle, très bonne comédienne et en même temps jolie. Enfin, j’avais envie de trouver également le contre-pied, l’effet miroir de Vincent Elbaz et dès que Vincent a accepté le rôle, j’ai su que ce serait Grégory Fitoussi. Déjà physiquement, ils se ressemblent avec la même dégaine, le même charisme... Enfin, j’avais envie de tourner avec Jean François qui tourne habituellement des personnages de grande gueules, excessifs, extravertis et je voulais l’amener dans un rôle à contre-emploi de ce qu’il fait d’habitude et là il se retrouve dans un rôle dans lequel il est soumis à sa femme. »
Le titre de Daddy Cool rythmé sur Boney M
Maxime Govare : « J’avais envie d’avoir un titre lié à la musique comme Vincent chante un peu, qu'il possède une boutique de vinyles. Ça me faisait plaisir d’avoir un titre de chanson connue de tout le monde qui est finalement une sorte d’institution incroyable et je trouvais que ça résumait bien le personnage qui a quelque chose d’assez cool, même si il est plus rock ! »
Daddy Cool avec Vincent Elbaz, Laurence Arné, Grégory Fitoussi réalisé par Maxime Govare, en salles depuis le 1er novembre 2017
