NANCY. Après le départ de Jean Fernandez, c'est tout un club qui est sous le choc, Jacques Rousselot en tête...
« Les hommes passent, l'ASNL demeure », c'est par ces mots que Jacques Rousselot a débuté la conférence de presse officialisant la démission de Jean Fernandez. Le président est apparu très déçu par ce départ, qu'il a appris par la presse « je suis amer, très marqué, c'est dur de voir votre cadre principal quittait le navire du jour au lendemain » pourtant cette fuite était visiblement en discussion depuis quelques semaines, Jean Fernandez ayant déclaré à certains joueurs qu'il aurait préféré que cela se fasse plus tôt, mais qu'il n'avait pas trouvé d'accord avec le président. D'ailleurs, comme on le pressentait, le plan B plus économique que sportif et le mercato hivernal réfléchi sans lui, ont décidé l'ex-entraîneur d'Auxerre de faire ses valises. Selon des proches il n'a pour le moment aucun contact et devrait donc passer six mois sabbatiques à assister à des rencontres aux quatre coins de l'Europe en attendant juin. En tout cas, les deux hommes ne se parlent plus puisque Nicolas Holveck a conduit les négociations avec l'entourage de Jean Fernandez pour la rupture de contrat et que Jacques Rousselot a confié « ne pas avoir eu de discussion avec Jean Fernandez, je ne sais pas pourquoi il part » le patron de l'ASNL ne désirant pas en dire plus « je ne ferais pas plus de commentaires, je respecte ma ligne de conduite » a-t-il précisé tout en ajoutant ne vouloir désigner personne comme responsable de la situation actuelle...
Gabriel sur le banc
En attendant il a fallu trouver dans l'urgence un nouveau commandant de bord pour le navire ASNL et les dirigeants nancéiens ne sont pas allés très loin en désignant Patrick Gabriel actuel patron du centre de formation de l'ASNL « un homme que je connais depuis 20 ans et en qui j'ai toute confiance » a souligné Jacques Rousselot. Il sera donc sur le banc demain à Lille, mais aussi peut être au-delà « on verra après Lille ou peut être après Toulouse, Nice ou Lorient » le choix interne étant toujours plus économique d'autant plus que les caisses sont vides. Le président nancéien a reconnu avoir reçu « une cinquantaine de candidatures » et quand on lui parle de Pablo Correa, le ton est beaucoup moins soft « ce sont des fantaisies journalistiques, bien sûr j'apprécie Pablo Correa qui a apporté beaucoup de bonheur à l'ASNL mais n'allons pas trop vite ».
les joueurs sont surpris
Du côté des vestiaires, la nouvelle a aussi fait l'effet d'un tremblement de terre, André Luiz avait rendu hommage jeudi à son ex-entraîneur en parlant d'un homme formidable. Même sentiment pour Joel Sami qui a déclaré à L'Équipe être « marqué par son départ, car j’ai beaucoup appris grâce à lui » le défenseur pensant dorénavant à quitter rapidement Nancy « J’ai informé mes dirigeants de mon souhait de partir. Et le départ du coach renforce mon intention. » il aurait des touches en Turquie et en Angleterre. Les joueurs ont été d'autant plus surpris que Jean Fernandez s'était montré très exigeant depuis la reprise, au final il aura dirigé son dernier match en tant qu'entraîneur de l'ASNL à Dreux en coupe de France avec une victoire à la clé, la deuxième de la saison... un bilan forcément destructeur pour un entraîneur même si celui-ci se nomme Jean Fernandez...
