Depuis la défaite face à Bastia, le club nancéien est plongé dans la crise, résumé d'une situation ubuesque en trois points...
Place à la L2 et à la grande lessive
Alors comme ça la saison est finie pour Nancy dès le mois de décembre ? Sous prétexte qu'aucun club ne s'est maintenu en L1 avec 11 points à la trêve, on laisse tomber et on prépare la Ligue 2. L'annonce du prêt de Mollo à Saint-Étienne où Bakar pourrait également suivre confirme donc la décision de Jacques Rousselot de préparer la ligue 2. Cette décision peut interpeller quand il reste 19 matchs à jouer, car non rien n'est terminé pour l'ASNL, certes elle compte huit points de retard sur le premier relégable Evian, mais aussi sur Reims et Ajaccio qui possèdent également 19 points. D'ailleurs pour la reprise du championnat, les Corses se rendront au parc des Princes pour affronter le PSG alors que les Lorrains recevront Lille et le récent match de Nancy à Gerland face à l'OL prouve en tout cas que des joueurs nancéiens motivés peuvent battre les grosses écuries de L1 dont fait partie Lille et qui d'ici là pourrait perdre également quelques joueurs importants comme Debuchy annoncé en Angleterre. De plus le match de coupe de France face à Dreux, équipe de DH, doit permettre aux Nancéiens de renouer avec la victoire qui pourrait être synonyme de déclic tant attendu...
Dans une région marquée depuis des années par des luttes de salariés pour préserver leur emploi comme actuellement à Florange, comment un club de sport comme l'ASNL figure de proue du sport lorrain puisse lâcher prise à mi-chemin ? Et puis comment ne pas penser à tous ces supporters qui en temps de crise économique ont payé leur abonnement pour la saison au stade Marcel Picot, mais aussi à Bein Sport afin de suivre l'ASNL à l'extérieur et à qui il est dit que la descente est inéluctable et que les meilleurs joueurs doivent partir pour remplir les caisses vides. Certes prévenir c'est guérir, mais il y a peu les valeurs de l'ASNL étaient l'abnégation et la combativité, il semble que cela soit du passé, mais ça c'était avant comme dirait la pub...
Jean Fernandez
Le bouc émissaire est tout trouvé, le coach, recordman de matchs en L1 n'ayant jamais connu une relégation est donc responsable de la situation sportive catastrophique de l'ASNL. Bien sûr Jean Fernandez a sa part de responsabilité, mais elle est minime. Les joueurs sont les premiers fautifs de la situation actuelle, prendre quatre buts face à Bastia sur corner par des plus petits gabarits, malgré les consignes reculer face à Bordeaux qui joue à 10, une sortie hasardeuse du gardien face à Valenciennes, un pénalty sévère à Troyes ou un pénalty loupé face à Rennes, tout cela a couté des points à l'ASNL, mais comment peut-on incriminer Jean Fernandez sur ces rencontres ? D'ailleurs avec tous ces points manqués la situation ne serait pas du tout aussi catastrophique et comme en fin de saison dernière beaucoup loueraient les capacités de « Jeannot» à trouver des solutions.
La gestion de l'ASNL depuis la quatrième place acquise en 2007/2008 est aussi une cause de la situation actuelle. Après cette belle saison, le budget de l'ASNL a augmenté considérablement et Jacques Rousselot a flambé en prolongeant certains contrats à prix d'or et en recrutant des joueurs qui deviendront des catastrophes industrielles comme Jean Calvé. D'ailleurs le père de ce dernier racontait il y a quelque temps dans L'Equipe comment il avait berné le patron de l'ASNL en bluffant sur une prime à la signature que proposait un club italien, Jacques Rousselot avait alors offert 1 M € de prime à la signature à l'arrière droit qui n'a jamais donné satisfaction sous le maillot rouge et blanc. Depuis le club nancéien doit faire face à une situation économique difficile et doit vendre ses meilleurs joueurs ainsi ces dernières années ont quitté le navire Diakhaté, Dia, Feret, Chretien, Kim ou encore Hadji. Cette année rare sont les membres de l'effectif à avoir le niveau de ces ex-joueurs nancéiens. Depuis son arrivée en forêt de Haye, Jean Fernandez doit faire face au manque d'argent de son employeur et doit rafistoler en permanence, son recrutement est critiqué, mais comment faire mieux quand il n' y a pas d'argent ? L'erreur Moukandjo ? Tous les supporters nancéiens s'étaient félicités à l'époque de sa venue au vu de ses performances à Monaco, Karaboué avait donné satisfaction la saison dernière, positionner Sané en milieu défensif était un coup de maître, mais visiblement à Nancy on a la mémoire courte...
Olivier Rouyer candidat
Poser sa candidature quand le poste n'est pas disponible, la manière laisse à désirer, mais il est dit que le milieu de football est sans pitié. La Rouille dit aimer l'ASNL on n'en doute pas, mais dans la situation actuelle un peu de discrétion n'aurait pas fait de mal. D'autant plus que le compère de Michel Platini n'hésite pas à déclarer dans L'Equipe de ce dimanche " avoir construit un vrai projet " dans lequel on trouve des membres actuels de l'ASNL et donc collègues de Jean Fernandez comme Paco Rubio, l'entraîneur de la CFA et Fréderic Biancalani celui des féminines " on partage les mêmes valeurs , on aime le même football et le jeu surtout ". Par ces déclarations Olivier Rouyer qui considère que le maintien est jouable " mais pas avec cette philosophie de jeu " sème le trouble un peu plus et montre que finalement Jean Fernandez est isolé au sein du club nancéien heureusement il peut compter sur David Carré son adjoint et Xavier Poitrinal l'entraîneur des gardiens qu'il a fait venir cette saison d'Auxerre, mais aussi et surtout sur une grande partie de son effectif. En tout cas malgré une semaine de supputations, c'est bel et bien Jean Fernandez qui dirigera la reprise de l'entraînement ce matin à la forêt de Haye...
