La FDSEA 54 et les Jeunes Agriculteurs ont allumé vendredi soir plusieurs « feux de la colère » en Meurthe-et-Moselle pour dénoncer la concurrence déloyale et rappeler leurs difficultés au gouvernement.
À l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, la FDSEA 54 et les JA de Meurthe-et-Moselle ont organisé ce vendredi soir plusieurs actions symboliques, baptisées « feux de la colère », le long des grands axes routiers du département. Une mobilisation destinée à dénoncer « l’accumulation d’incohérences », la « concurrence déloyale » et le « mépris » que disent subir au quotidien les exploitants.
Bravant la pluie et le froid, quatre points de rassemblement se sont formés dès 19h : à Villers-la-Montagne, à Moncel-lès-Lunéville, à Ville-en-Vermois et à Lesménils. Des feux de paille y ont été allumés pour marquer la visibilité du mouvement, sans entraver la circulation.
« Arrêtez de nous prendre pour des cons »
« On a voulu refaire les feux de la colère parce qu’on voulait revenir sur le devant de l’actualité », a expliqué Jérémy Jenneson, président de la FDSEA 54. « La situation économique ne s’est pas forcémment améliorée. Au moment où il n'y pas de gouvernement et qu'il est peut-être en train de se former, on veut rester l'une des priorités » .
Les agriculteurs dénoncent encore les contraintes administratives et réglementaires qui réduisent leurs capacités de production, remplacées, selon eux, par des importations venues d’Europe ou d’accords commerciaux internationaux comme le Mercosur. « Ce n’est pas acceptable. Nous voulons continuer à produire, mais dans des conditions équitables », insiste Jérémy Jenneson. « On en a un peu marre et le slogan pour nous ce soir c'est : arrêtez de nous prendre pour des cons », a résumé le président de la FDSEA 54.
Les syndicats soulignent que cette mobilisation est un « premier avertissement ». « Nous voulons continuer à nourrir les Français, mais pas dans ces conditions insoutenables », précise le communiqué de presse de la FDSEA et des JA. Si le gouvernement « continue à ignorer les revendications », les actions pourraient « se poursuivre et s’amplifier ». Parmi les prochains dossiers évoqués par les syndicats figurent la compétitivité des exploitations, la fiscalité sur les engrais et la réforme de la PAC.