Laxou. La commune de Laxou inaugure ce samedi 17 septembre 2016 sa sixième édition de la manifestation artistique "En dehors des sentiers battus", un jardin des arts unique dont la thématique cette année est consacrée à la "matière première à ciel ouvert"... 

LaxouHoteldeVille

Du plâtre, des cailloux, de la terre, du métal, du bois, douze artistes ont débuté ce lundi dans la chaleur et sous le soleil à réaliser ou mettre en forme leurs oeuvres d'art dans le parc « Pol Choné » de l’Hôtel de Ville de Laxou, élargi aux sentiers du secteur Chef de la Ville. Des oeuvres que les visiteurs pourront découvrir en toute liberté au fil des saisons dans le cadre de la 6e édition de la manifestation « En dehors des sentiers battus », un évènement initié en 2003 par Laurent Garcia, maire de Laxou qui était à l'époque adjoint à la culture.

Après sa dernière édition en 2013 sur le thème « Et si la terre était ronde ? » lié à l’année Renaissance 2013 à Nancy, un nouvel appel à projets a été diffusé pour la cette nouvelle édition dans les milieux artistiques. Finalement, le jury de la manifestation a sélectionné douze artistes parmi 71 candidatures issues de toute la France. Ces derniers étaient invités à s'exprimer sur le thème de « Matière Première à ciel ouvert » à travers le bois, la pierre, le métal... « Dans un monde où tout va vite, on s'est rapproché autour de vraies valeurs », souligne Stéphanie Muel adjointe à la Culture évoquant un vaste horizon à la création. « La matière première, c'est aussi la source d'inspiration des artistes, chacun à sa matière propre dans laquelle il exprime son univers. C'était intéressant d'avoir 12 artistes, 12 expressions différentes, 12 matières à rêver, à réfléchir, 12 matières à création », commente pour sa part Françoise Chamagne, coordinatrice artistique de la manifestation.

Proche de l'entrée du parc, Claude et Daniel Semelet, un couple d'artistes laxoviens dévoilent des « Pierres Sauvages », des ammonites aux tailles variantes, un peu plus loin, Estelle Chrétien une artiste nancéienne creuse la terre asséchée pour une géante « Création terrestre », son oeuvre veut interroger les rapports de l'homme face aux ressources naturelles... En parallèle, une treizième oeuvre « L'attrape pensée » à été installée, il s'agit d'une fleur géante posée sur un puits dont les pétales ont été décorés à la manière de Gustav KLIMT peintre autrichien du XIXe siècle. Cette création située dans une autre parcelle du parc est le résultat d'un travail artistique collectif des élèves des écoles laxoviennes dans le cadre du dispositif d’Aménagement du Temps de l’Enfant (ATE), de l’Accueil de Loisirs Sans Hébergement (ALSH) des jeunes inscrits au Dispositif de Réussite Éducative (DRE)...

Prochaine étape, le lancement festif de la manifestation programmée ce samedi 17 septembre à quinze heures à l'occasion du week-end des Journées Européennes du Patrimoine. Les oeuvres seront ensuite exposées au fil des saisons, dans le givre, le brouillard, la neige, jusqu'au 18 mars 2017. Depuis sa création en 2003, ce sont plus de 70 œuvres qui ont ainsi été exposées en divers décors naturels laxoviens.

Les oeuvres à découvrir en 2016... 

1. Claude et Daniel Semelet : « Pierres sauvages ». Au début, tout ou début, en ces temps où nous n’étions pas encore, où nous étions peut-être dans une autre densité. Quelque chose entre le végétal et l’animal, une sorte de cellule en goguette. Alors il y eut les éclairs, le feu, la pluie, la grêle, le vent… l’enfouissement et puis l’érosion... L’érosion et l‘enfouissement symbolisés ici par les fossiles, les éclats de calcaire, le gravier et le sable… Des pierres dites « sauvages », dont certaines deviendront peut-être cette merveilleuse matière première qui servira à construire, encore et encore... 2. Emmanuel Bour : « Matrice ». Le petit cerisier du parc ne donnera plus de cerises, du moins plus de celles rouges et sucrées que l’on mange au soleil. D’autres fruits lui ont poussé, d’autres sphères, d’autres graines, des semences qui ne germent pas dans le sol mais dans les imaginaires. Pour quelque temps encore, le petit cerisier continuera à dialoguer, à colorer et à enjouer notre cadre de vie. 3. Philippe Vaz Coatelant : « Particule ». L'oeuvre illustre une possible mutation de la matière : que cache-t-elle ? Est-elle un maillon qui compose la fragile frontière entre l’inerte et l’organique ? Sous une carapace réalisée avec des milliers d’aiguilles de pin, une architecture en matière végétale révèle une forme qui mime le vivant. 4. Estelle Chrétien : « Opération terrestre »La plaie mal suturée parviendra-t-elle à cicatriser avec le temps ? Cette intervention au sol interroge nos rapports aux ressources naturelles. 5. Anna Mano : « Cocon C-93K » 93 Kilos de clous en acier sont soudés les uns aux autres et forment un large cocon. Doux à l’intérieur, on peut y entrer, s’y installer. C’est une sculpture à habiter. Le confort de la surface intérieure contraste avec l’apparence rugueuse, piquante de l’extérieur. Et ce contraste en fait un lieu protecteur ; on y est comme l’oursin dans sa carapace ou la châtaigne dans sa bogue. 6. Guillaume Cochinaire : « Ébullition »« L’instant suspendu » crée une tension, une tension de surface qui n’en peut plus d’attendre d’éclore pour trouver l’autre ciel. Notre ciel. Le ciel ouvert. L’interface entre deux mondes n’est-elle pas la seule source d’inspiration ? 7. Lika Guillemot : « Essaimer »Né de l’observation de la nature et du constat environnemental, essaimer c’est migrer, partir, sortir, s’installer autre part. On peut aussi entendre « et s’aimer », fondement pour s’ouvrir, accueillir l’autre. Les essaims sauvages définissent l’univers graphique et l’effet miroir est recherché entre l’oeuvre et celui qui la regarde. Essaimer met en lumière la richesse de notre environnement, en privilégiant le système de récoltes (fibres, plantes tinctoriales) et des moulages de visages. Le mode d’action choisi est le système de prolifération8. Ridha Dhib : « Méandres à ciel ouvert »Ce labyrinthe est conçu comme une expérience physique et mentale à la fois : une allégorie du parcours initiatique. Quand je parcours un labyrinthe de lignes transparentes, je parcours les lignes entremêlées de ma pensée. Équipé d’un pistolet à colle, en guise de pinceau, je dessine dans le vide, avec une matière transparente. J’inscris verticalement dans le territoire des pièges à lumière, des lignes fragiles et frémissantes, traces de gestes libérés et décodifiés. 9. Emmanuel Perrin. « Le roi de la forêt ». Fantasme, fantasmagorie... apparition de grande taille. Il est là, Cervus elaphus, au milieu de ce petit groupe. Il est le souvenir d’une vision fugace, d’une histoire que l’on m’a racontée. Prêtez l’oreille : entre rugissement et mugissement, imaginez son brame avant de le croiser... Ses Bois ornés de mille feux, d’une multitude de décorations, c’est sûr, c’est bien lui... LE ROI DE LA FORÊT. 10. Émilie Haman et Jean Messerer “Matière noire”“Matière noire” matérialise visuellement le geste du dessin en une oeuvre végétale constituée de lianes tressées. Le dessin est une première étape pour de nombreux créateurs. C’est une pratique quasi-universelle. C’est la matière première de l’esprit créatif, qui, pareille aux lianes à travers les bois, se faufi le et trace la route sur la feuille de papier jusqu’aux cimes d’une idée. 11. Axel Brun : « Comment tenir…? » Une structure qui se déploie dans l’espace telle une esquisse, un dessin en volume. Liée au lieu dans lequel elle s’installe, elle en devient une excroissance, tout en étant contrainte par ce qui l’entoure. Ce croquis vrillé joue avec les points d’accroches possibles du lieu, le souple et l’étirable de la sculpture coexistent avec le rigide et le dense de l’architecture. 12. Gilbert Coqalane : “Corbeaux”Gilbert Coqalane, artiste plasticien, propose une installation bestiaire réalisée à partir de sacs plastiques intitulée “Corbeaux », ayant pour but de redonner vie, poésie et narration à l’aide de matériaux issus de l’industrie, synonyme de destruction et aux antipodes du monde animalier. 13. Oeuvre collective de jeunes laxoviens : “L’attrape pensée”“L’attrape pensée” est une oeuvre collective réalisée par les enfants fréquentant les différentes activités municipales (Aménagement du Temps de l’Enfant, Accueil de Loisirs Sans Hébergement, Dispositif de Réussite Éducative). Ce projet est la concrétisation de leurs réflexions et de leurs pensées. Les pétales ont été décorés à la manière de Gustav KLIMT peintre autrichien du XIXe siècle.

EN VIDÉO. Interview de Stéphanie MUEL, Conseillère Municipale déléguée à la Culture, de Françoise CHAMAGNE, Coordinatrice artistique de l'évènement et deux artistes. 

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