ESSEY-LÈS-NANCY. Denrées de première nécessité, pâtes, riz... Les commerces alimentaires sont pris d'assaut.
Le décor est ubuesque, la scène surréaliste. À 19 h, les rayons d’un hypermarché de Essey-lès-Nancy sont désespérément vides. Nombreux sont ceux à immortaliser les lieux avec leur téléphone et à échanger spontanément avec d’autres clients, conscients que la situation est inhabituelle, voire inédite. Dans ce commerce à l’instar d’autres enseignes, difficile de trouver en fin de journée de la viande, de la charcuterie, des surgelés, des boîtes conserves, œufs, pains, des denrées de première nécessité ou encore du papier hygiénique...
Seuls les rayons spécialisés charcuterie à la coupe, boucherie et poisson semblent avoir subi un assaut de la clientèle un peu plus limité. Martine, salariée, revient sur cette consommation. "On a été dévalisé dès vendredi, samedi toute la journée. Dimanche matin, je ne vous en parle même pas. Aujourd’hui ça été édifiant, on fait des chiffres plus importants qu’à Noël. Ça n’est jamais arrivé, ça fait 40 ans que je travaille ici, je n’ai jamais vu mon magasin pris d’assaut comme ça". À ses côtés, son collègue, un jeune homme évoluant dans le rayon des fruits et légumes, confirme. Son objectif chiffré au rayon fruit et légumes a été multiplié par trois ces derniers jours.
"C’est vrai, le soir venu on ressent la fatigue mais on tiendra " s’amuse Martine en gardant le sourire. En attendant, la salariée confie ne pas avoir fait de stock et évoque du matériel mis à disposition par la direction pour protéger les salariés en pleine épidémie de coronavirus. A commencer par des plaques en plexiglas pour protéger les hôtesses de caisse. Pas de masque pour les employés, mais des gants et du gel hydroalcoolique mis à disposition.
Ce soir et tôt demain matin, le travail sera encore conséquent, réceptionner la marchandise et remettre en rayon, tous les articles et produits manquants...
Les rayons d'un hypermarché de Essey-lès-Nancy - ICN.FR
