Maleaume Paquin, Daniel Auteuil / Copyright Mars Films

Résumé du film : Au XIXe, Rémi, 10 ans, enfant abandonné, est vendu par ses parents adoptifs, les Barberin, à Vitalis, saltimbanque itinérant et montreur d’animaux dressés.  


Cette année au cinéma, décembre est vraiment le mois des orphelins. Après l’enfant né sous X dans l’excellent  « Pupille » ((5/12), voici en effet le même jour (12/12) une nouvelle adaptation du roman d’Hector Malot (« Rémi sans famille ») et « Une affaire de famille » de Kore-eda palmé d’or à Cannes. Avant d’enchainer (le 19 /12) avec la famille Banks réveillée de son chagrin par la nounou magique du « Retour de Mary Poppins ». Découvrons donc cette semaine le sympathique Antoine Blossier, jeune réalisateur de ce « Rémi sans famille » 2018.

Votre film est la 5e adaptation du roman d’Hector Malot. N’avez vous pas craint les précédentes, notamment celle de Marc Allégret ?

Antoine Blossier : Je les craignais avant de les voir. J’en ai donc revu pas mal et réalisé qu’aucune n’offrait mon objectif de départ : un conte d’aventures pour Noël. Je me suis donc auto-légitimé à respecter ce prisme-là.

Le titre de ce roman me semble usurpé, car Rémi n’est jamais sans famille. Il passe plutôt de l’une à l’autre. Les Barberin, Vitalis et sa troupe, la famille de la péniche et celle des Thénardier anglais.

Exact. Rémi est un enfant qui s’adapte à chaque situation. En trouvant le positif de chacune. C’est d’ailleurs Vitalis qui lui apprend cette valeur là.

D’après vous que lui apporte chacune de ces familles ?

Maman Barberin lui apporte un amour inconditionnel. Vitalis lui enseigne la persévérance et la volonté de toujours croire en lui. Il révèle aussi son talent de chanteur. Un talent qui se travaille et peut casser les frontières sociales. Exemple : sa confrontation avec Mme Harper. Avec les Thénardier, il est confronté à la trahison, au cynisme des adultes et à l’escroquerie. Enfin avec Mme Mulligan, sa mère biologique, il découvre l’amour originel.

Étant donné les scènes un peu effrayantes (les loups, les Thénardier, la mort dans la neige), vous recommanderiez votre film à partir de quel âge ?

Je dirais à partir de 7 ou 8 ans. Car les enfants aiment aussi avoir peur. D’autant que ça n’est pas filmé d’une manière naturaliste. Mais plutôt épique. Et que l’on sait dès le début que ça finira bien avec la présence de Jacques Perrin qui joue Rémi adulte.

Cela dit, tout le film m’a fait plus penser à Dickens qu’à Hector Malot.

Réflexion intéressante, car Hector Malot avait dit dès le départ : « Je veux écrire un “Oliver Twist” français ». Toute la partie londonienne du roman est d’ailleurs un hommage à Charles Dickens qu’il admirait profondément. Ce que je voulais rappeler par une scène clin d’œil que je n’ai hélas pas eu le temps de tourner. Celle où Rémi arrivant à Londres y croisait un enfant : Oliver Twist.

La scène qui m’a le plus émue n’est pourtant pas liée à Rémi. C’est celle de l’hommage d’une spectatrice au solo de Mendelssohn interprété au violon par Vitalis.

Je vous rejoins, car c’est ma scène préférée. Motif : elle résume le film et le personnage de Vitalis. L’hommage de cette spectatrice est d’ailleurs plein de tact, car elle comprend sa volonté de ne pas donner son identité et lui dit en italien : « Je vous ai reconnu, mais je vous laisserai tranquille ». Superbe.


Recueilli par FIONA FRANCHI  

Sortie du film : 12 décembre

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