Nancy- Le maire de Nancy réagit à son tour suite à l'adoption du texte de la réforme territoriale créant la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne dont Strasbourg sera la capitale.
Après Dominique Gros, maire de Metz et Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole, c'est au tour du maire de Nancy de dire tout le mal qu'il pense de la réforme territoriale dont le texte a été adopté mercredi à l'Assemblée nationale. Selon Laurent Hénart « un seul constat s’impose, le même depuis des mois : la seule vraie réforme territoriale qui soit en cours, c’est la baisse brutale et unilatérale des dotations que l’État doit aux collectivités en contrepartie des charges qu’il leur a transférées. Une situation qui maintient la croissance en berne, puisque les collectivités locales portent 70 % des investissements publics. »
Le choix d’une préfecture de région depuis Paris
Concernant l'organisation des territoires, Laurent Hénart la juge confuse « des territoires nouveaux aux compétences inconnues, des départements devant disparaitre qui finalement subsistent, des financements dont on nous garantit seulement la baisse. » Si l'idée d'une grande région réunissant l'Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne réjouit le président du parti radical, il se montre logiquement plus critique quant aux méthodes employées pour désigner la capitale de ce futur territoire « je regrette le choix d’une préfecture de région depuis Paris, sans consulter la base, comme au temps des colonies ! » Une méthode qui selon Laurent Hénart « illustre une fois encore le manque de confiance du gouvernement envers les collectivités locales, qui choisit de diviser les territoires plutôt que de les rassembler par une concertation ambitieuse et des choix courageux. »
Premier bassin d'emploi sans être préfecture
Cependant, le maire de Nancy ne fait pas une fixette sur le rôle de capitale déclarant malicieusement que « Nancy sait d’expérience qu’on peut être le premier bassin d’emploi de sa région sans en être préfecture. » Pour Laurent Hénart, qui déclare vouloir défendre « les directions et administrations aujourd’hui installées à Nancy », l’essentiel est la coopération et annonce son souhait de mettre en place « un pacte entre les grandes villes de l’Est, pour répartir les commandements publics. »