Françoise Souliman, nommée, préfet de Meurthe-et-Moselle le 21 août 2023, et Mathieu Klein, maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy se sont rendus, vendredi soir, sur le terrain au plus proche des forces de sécurité. La presse avait été invitée à suivre le déplacement. 

Plus de bleu dans les rues ? "Les effectifs sont là ", assure, vendredi soir Françoise Souliman la nouvelle préfet de Meurthe-et-Moselle. À l'occasion du match de rugby, France-Italie, retransmis dans les fans zones de Nancy et de Villers-lès-Nancy, la présence des forces de sécurité avait été renforcée dans l'agglomération nancéeienne à la faveur d'un "continuum de sécurité" intégrant effectifs de la police nationale, police municipale et gendarmerie. Une opération ponctuelle s'inscrivant dans le Plan Zéro Délinquance, lancé par le gouvernement et défendu par Françoise Souliman qui évoque une façon "innovante" de "bien travailler ensemble" notamment dans la perspective des J.O. 

La complémentarité des forces de sécurité ? À son échelle, la Ville de Nancy qui accueille près de 53.000 étudiants soit 18% de sa population totale y a régulièrement recours. "Il y a une très bonne coopération de la Police Municipale et de la Police Nationale", souligne Mathieu Klein, Maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy . "Ces actions conjointes régulières, c'est un gage de fonctionnement de la politique de sécurité à l'échelle d'une ville". 

Vendredi soir, la présence coordonnée de la police nationale, police municipale et de la gendarmerie a permis la constatation de 16 infractions allant du défaut de contrôle technique ou du permis de conduire, conduite sous l'emprise de l'alcool, excès de vitesse mais également sous l'effet de produits stupéfiants. Retour sur cette soirée et sur le dispositif déployé lors du match de rugby France - Italie. 

21h45 - Les gendarmes en contrôle routier sur la M674 à Tomblaine

Ils étaient bien visibles, boulevard du Millenaire, sur la M674 à Tomblaine. Vendredi soir, un dispositif de gendarmerie intégrant un équipage de la brigade cynophile a procédé à des contrôles routiers. La mission des militaires ? Assurer la sortie des supporters de la fan zone pour le match de rugby et déceler les comportements à risques des conducteurs. "On s'organise avec nos camarades policiers pour avoir un dispositif global cohérent avec une présence de 19h à minuit" explique le Lieutenant Colonel David Maitrot, Commandant en second de la gendarmerie de Meurthe-et-Moselle, convaincu de l'intérêt de l'opération. "Il ne s'agit pas de faire du chiffre pour du chiffre", assure le militaire considérant le volet de la prévention comme faisant partie intégrale des missions pour dissuader les mauvais comportements routiers. 

22h02 - Les policiers nationaux en sécurisation sur la Fan Zone, Prairie de la Méchelle

Avec un taux de présence de 80 % des effectifs pour répondre aux besoins opérationnels lors de la coupe du monde de rugby, une quarantaine de policiers nationaux étaient mobilisés de nuit dans l'agglomération nancéienne contre 35 habituellement. Parmi eux, vingt-quatre policiers, en plus des agents de sécurité, étaient déployés sur les fans zones de Nancy et de Villers-lès-Nancy où la rencontre sportive était retransmise sur grand écran. Une présence pour assurer le bon déroulement de l'événement, destinée à intervenir en cas de trouble pendant et après la rencontre sportive. "On adapte la présence de la police, ici nos collègues sont équipés pour un travail de sécurisation du public...", explique Laetitia Philippon, à la tête de la direction départementale de sécurité publique (DDSP 54) . 

En tout, ce sont 600 supporters qui étaient présents sur les Rives de Meurthe, un rassemblement convivial qui n'a enregistré aucun incident.  

CSU NancyCSU Nancy ecrans La salle de commandement du CSU, centre névralgique du réseau de vidéoprotection de douze des vingt communes de la Métropole du Grand Nancy

22h30 - Le Centre de supervision urbain et ses 169 caméras

Il y a les effectifs de sécurité intérieure que l'on voit sur la voie publique, mais aussi des dispositifs que l'on distingue moins comme les caméras dans l'espace public qui accompagnent notre quotidien. Douze communes de la Métropole du Grand Nancy dont Nancy, Villers-lès-Nancy, Seichamps, Vandoeuvre-lès-Nancy ou encore Ludres ont fait le choix de retransmettre leurs images en temps réel au Centre de Supervision Urbain de la Métropole du Grand Nancy. Un site ouvert depuis l'été 2019, 24h/24 et 7j/7 qui exploite au total 169 caméras publiques. Parmi lesquelles 103 sur la Ville de Nancy déployées dans des quartiers nécessitant une vigilance particulière.

"C'est un outil au service de la sécurité, de la tranquillité publique, un outil utile", confirme Mathieu Klein. Sur le volet judiciaire, les images du CSU font l'objet chaque année de 400 réquisitions judiciaires pour obtenir lecture et copie des images afin de faciliter le travail d’élucidation et contribuer à la résolution des enquêtes. De leurs côtés, les opérateurs du CSU sont également parfois en première ligne pour détecter des mouvements anormaux et donner l'alerte.

Chaque année, en moyenne une dizaine de caméras sont installées parfois il s'agit aussi "d'ajustements" précise Lionel Adam, adjoint à la Ville de Nancy délégué à la sécurité. Des installations qui bénéficient du soutien financier de l'État. Les chiffres sont variables et s'inscrivent en lien avec les projets des communes. "À l'échelle départementale, il s'agit du premier poste de dépense départemental du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD)", indique Anne Carli, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle. Une contribution qui s'est élevée l'an dernier à 20 000 euros et à hauteur de 150 000 euros depuis 2018".  

croix bourgogne controlepolice controle stups

Un policier du roulement de nuit de la DDSP 54 procède à un contrôle de stupéfiants sur un conducteur, Quartier de la Croix-de-Bourgogne à Nancy
 
22h55 - Policiers nationaux et municipaux Place de la Croix-de-Bourgogne 

Secteur prisé des soirées nancéiennes avec ses discothèques et ses bars, le quartier Croix-de-Bourgogne est aussi en proie à de régulières rixes, nuisances et incivilités qui conduisent les forces de police à intensifier leur présence dès le jeudi et tout au long du week-end. Une assiduité à laquelle participe depuis quelques mois, la police municipale de Nancy dont la mission vise en fin de nuit et début de matinée vers 6h à disperser les attroupements et veiller de l'absence de bruit. "C'est le propre d'une ville jeune d'avoir une vie nocturne, c'est une très bonne chose, on soutient d'ailleurs beaucoup le caractère festif de Nancy mais cela ne doit être au détriment de la tranquillité publique ", rappelle Mathieu Klein.  

Vendredi soir, ils étaient cinq policiers de l'Unité de Police secours de nuit (UPS) et sept policiers municipaux afin d'assurer un contrôle routier portant notamment sur l'alcoolémie. L'occasion pour ces policiers de constater des infractions diverses : une manoeuvre en sens interdit rue Jean Prouvé, l'absence du port de ceinture pour le passager d'un véhicule... 

"Les soirées étudiantes sont plutôt bien gérées, mais la nuit de samedi à dimanche est plus compliquée avec une clientèle différente. Sur fond d'alcool, on observe des bagarres", analyse Remi MUNCH, Commandant et adjoint au service de nuit départemental à la DDSP 54. D'après ce policier expérimenté, avec six ans de nuit à son actif, ces observations s'ajoutent à un autre constat au niveau routier, celui des refus d'obtempérer de plus en plus récurrents. Pour y faire face, il sollicite régulièrement un équipage de la BAC à proximité des contrôles routiers qui sera"prêt à partir" en cas de refus d'injonction.

Un quartier compliqué mais un constat qui reste à nuancer. "Il y a eu du progrès", estime Anne Carli, Directrice du cabinet du Préfet. Exemple pris avec la discothèque Le chat Noir où plusieurs fermetures administratives ont été ordonnées les années précédentes. D'après les services de l'État, l'établissement avance dans le bon sens avec "un net progrès dans la surveillance de la consommation d'alcool des personnes ou encore dans les aménagements avec des barrières placées à l'extérieur". 

"Notre conviction c'est que la vie nocturne est utile", souligne Anne Carli tout en rappelant les obligations des gérants de bars et de leurs responsabilités vis-à-vis de leur clientèle et des troubles qu'ils pourraient provoquer. "On travaille main dans la main avec la police municipale et nationale pour dresser des procès verbaux de tout ce qui peut se passer, le cas écheant, on peut très bien refaire des fermetures administratives".

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