Avant match Chartres-Grand Nancy ASPTT HB- Avant un deuxième déplacement consécutif ce soir à Chartres et après la défaite à Mulhouse la semaine dernière, rencontre avec Nicolas Potteau le gardien du Grand Nancy ASPTT HB qui fait le point sur ce début de saison...
Nicolas Potteau le gardien du GN ASPTT HB, âgé de 35 ans, est le joueur plus expérimenté du jeune effectif de Thierry Thoni, par ailleurs sa position sur le terrain, lui offre une vision privilégiée. Deux raisons de faire le point avec lui sur le début de saison, l'intégration des nouveaux, mais aussi l'occasion de parler de son médecin traitant...
Quel regard poses-tu sur ce début de saison ?
On savait que le début de championnat serait compliqué. On s'efforce de bien travailler et d'essayer d'être performants durant soixante minutes et pour le moment nous n'avons pas réussi à le faire. C'est ce qui serait intéressant à produire pour les prochains matchs et notamment à Chartres.
Qu'est-ce qui manque à l'équipe pour se montrer plus régulière durant toute une rencontre ?
Pour l'instant nous avons affronté des équipes pas facile à aborder comme Mulhouse et Créteil. Après, on a une équipe assez équilibrée, maintenant il faut se faire un peu plus mal et se montrer plus déterminé et peut-être jouer avec plus d'efficience.
L'intégration des nouveaux s'est bien passée ?
L'intégration s'est bien passée, Yann Polydore descend de LNH pour jouer un peu plus, il s'est fait opérer à la cheville du mois de juin donc ce n'est pas toujours facile pour lui à l'entraînement, mais c'est quelqu'un qui s'accroche, il a fait de superbes choses pendant la préparation, on attend beaucoup de lui, c'est important d'avoir des shooters arrière comme lui. Simon Mayayo, demi-centre organisateur, il mesure deux mètres, un gabarit qui sort du commun, il est capable de tirer à une dizaine de mètres. Il vient du centre de formation de Chambéry avec beaucoup de matchs de N1 un niveau différent de la Pro D2. Ce sont deux recrues judicieuses... En plus, Max Fortemps et Jacek Jedrzejewski commencent à s'entraîner de nouveau, je pense qu'après la Toussaint on va les récupérer et cela va créer de l'émulation, ça va nous faire du bien.
Que faut-il au GN ASPTT HB pour se rapprocher des premiers rôles ?
L'expérience, si on prend Mulhouse la moyenne d'âge est de 28-30 ans, ils jouent ensemble depuis 4 ans. De notre côté, notre moyenne d'âge est plutôt de 24-25 ans, être bon ça prend du temps, il faut être patient notamment avec les jeunes comme Benjamin Consigny et Valentin Rondel qui sont très jeunes. Tout le monde s'accroche, la vie de groupe est saine, nous sommes contents de travailler ensemble, même si ça ne sert à rien d'avoir une bonne ambiance et de finir dernier.
Lors de la présentation de l'équipe, le président Philippe Fabris a parlé de play-offs, est-ce un objectif raisonnable ?
On sort d'une saison galère, on n'a pas été bon, on a eu des blessés. Mon ambition c'est de se maintenir dans un premier temps le plus tôt possible, on a une équipe jeune, il faut être prudent. Après il faut regarder les budgets des clubs, il y a des disparités qu'il faut combler sur le terrain, c'est difficile.
Justement il y a quelques années le club jouait la montée aujourd'hui c'est plus difficile pour le club, tu le vis comment ?
Vous savez aujourd'hui la LNH c'est un très gros niveau, un club comme Paris s'est structuré avec un budget doublé, depuis deux — trois ans, beaucoup d'étrangers sont arrivés en LNH faisant redescendre en Pro D2 beaucoup de joueurs qui ne trouvent pas de club. Après il y a des clubs où le hand c'est l'équipe phare de la ville, nous, dans une ville moyenne, nous sommes le troisième ou quatrième sport ceci dit il y a des clubs qui connaissent des difficultés financières, à Nancy c'est sérieux, on n'est jamais épinglé par la CNCG c'est un point positif, alors peut-être il faut jouer encore quelques années en Pro D2 pour continuer à progresser, de trouver des opportunités de partenariat, trouver de gens passionnés pour s'investir, pour pouvoir rêver plus haut.
« Tant que je suis en forme, je continue »
Chez les gardiens cette année avec Vincent Lagrange vous êtes deux à postuler après le départ de Pierre Andry, c'est plus facile pour travailler ?
J'ai toujours pensé que c'était plus facile à deux, avec Vincent on se connaît depuis trois ans, ça se passe bien malgré la différence d'âge, c'est cordial et amical, moi ce que je veux c'est que l'on soit bon tous les deux sans blessure. Habituellement entre gardiens ça se passe toujours bien ici.
Est-ce que tu as fixé une date concernant ta fin de carrière ?
Non, tant que je suis en forme je continue, l'autre jour j'ai vu mon médecin traitant, le docteur Muel qui m'a demandé quel était mon secret, je lui ai répondu alimentation équilibrée, vie de famille et un petit peu de sport. Je pense de temps à autre, à ma reconversion, l'année dernière j'ai bossé dans les assurances, ça m'a bien plu, cette année j'ai fixé la priorité au handball et ça me va bien.
