caravan2Quelques heures avant leur passage sur la Grande Scène du Fond du Jardin du Michel, nous avons rencontré Charles et Hugo, du groupe Caravan Palace. Ils nous ont parlé de leur musique, de leur premier album, et du swing…

 

 

Parlons des origines de Caravan Palace : Vous aviez été recrutés pour un film porno ?

Charles : En fait c’est drôle vu que c’est l’élément déclencheur de Caravan Palace, c’est comme ça qu’on a fondé le groupe. On a été contacté par une boîte de prod qui voulait remettre au goût du jour des films pornos des années 20 et qui nous a demandé « Est-ce que vous pouvez tenter un truc un peu moderne, mais sur un fond d’époque ? »
Nous à l’époque on faisait un groupe de jazz manouche. On a mis un petit thème de violon et on a rajouté  un beat un peu hip hop, et c’est comme ça qu’est né le groupe. On a fait écouter à nos potes et tout le monde a bien kiffé, alors on a continué. Alors que l’émission ne s’est pas faite !

 

Vous n’avez jamais découvert le son sur la vidéo ?

Charles : Ouais voilà. Finalement on n’a jamais vu le montage, ça ne s’est jamais fait à notre grande tristesse.

 

Vous sortez votre deuxième album, Panic. Y a-t-il des changements par rapport au précédent ?

Hugo : Oui il y a des changements ; il est quand même assez différent. Tout simplement parce qu’on ne voulait pas trop faire la même chose. Il s’est écoulé quatre années entre le premier et le deuxième, on a écouté beaucoup de musiques électroniques différentes et on voulait aller dans d’autres sens, particulièrement dans la musique électronique. Qu’il y ait plus de tempos intermédiaires, plus hip-hop, trip-hop, même si on a quelques morceaux dancefloor.

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Caravan Palace au JDM - crédit photo jdm.fr

Pourquoi ce titre, Panic ?

Hugo : Parce qu’il en fallait un ! Non non, parce que c’est vrai qu’à un moment on fait un débrief de toutes les idées, parce qu’à la base c’est un ensemble de morceaux. Il faut trouver une cohérence qui en ressort. Et puis il y avait ce côté deuxième album, avec un peu de pression. Et puis on avait un imaginaire assez dynamique, on va dire, puisqu’il y a beaucoup de tempos différents, et à un moment on s’est dit que le titre de ce morceau-là de l’album…

Charles : Parce que c’est l’un des morceaux de l’album…

Hugo : Oui, voilà, c’est l’un des titres. Le titre de cette chanson donne une ambiance et nous donne envie de partir sur quelque chose. Donc c’est à partir de ce mot-là qu’on est partis, puis après sur l’idée d’un robot qui escalade la Tour Eiffel…


Dans votre musique, il y a toujours assez peu de textes…

Charles : En fait on utilise la voix d’une façon un peu particulière ; c’est pas des formats chansons : couplet-refrain ; couplet-refrain… La voix c’est surtout – enfin c’est pas que ça – mais pour nous c’est un instrument comme un autre, comme la clarinette. Donc on aime bien faire venir la voix comme ça, juste sur un couplet. Comme dans le jazz en fait. Souvent, le morceau commençait, le thème était dévoilé, puis la chanteuse arrivait sur un couplet, et puis il y avait une série de chorus, de clarinette, un ensemble de solos…

 

Caravan Palace c’est un spectacle à part entière. Est-ce que pour ce nouvel album vous resterez dans l’univers cabaret  de vos débuts?

Charles : Tant qu’on aura Zoé avec nous - c’est une comédienne et une leadeuse en soi – je crois que ce côté cabaret on l’aura toujours grâce à elle.

Hugo : C’est quand même un peu plus froid, là, au niveau du décor. D’autant qu’on joue un peu plus de synthé, ce qui fait qu’on est un peu plus statique derrière un clavier alors que normalement on a un instrument qui nous permet de bouger, par exemple. C’est peut-être ça la différence, mais c’est aussi une force, parce qu’aussi on a un vibraphoniste très grand, et ça apporte quelque chose en plus. Je pense que c’est plus spectaculaire qu’avant au niveau de la scénographie.

 

Qui est-ce qui écrit ?

Hugo : Principalement Zoé.

Charles : Et puis on l’aide quand elle bloque, mais principalement c’est sa mission. Nous on fait en sorte que ça sonne, c’est surtout ça qui nous intéresse en premier lieu. Après il faut créer du sens aussi.

Hugo : Souvent ce sont les mots les plus simples qui swinguent. Et puis quand on écrit un texte on a envie que ça parle d’un truc, qu’il y ait quelque chose d’un peu personnel dedans. Mais c’est pas du tout de qu’on nous demande. Parfois ça donne lieu à des petits crêpages de chignon.

Charles : Même dans le swing à la base, il n’y avait pas de prise de tête sur le sens.

Hugo : C’est vraiment de la chanson au sens mélodique du terme. Et c’est vrai que les paroles appuyaient le swing plutôt que lui donnaient un sens. Il y a quelques morceaux de swing un petit peu engagé mais enfin ce n’est pas une musique à message extrêmement violent. Il y a parfois des messages, mais ce n’est jamais violent, jamais frontal.

Charles : Oui, c’est surtout des chansons d’amour et des invitations à faire la fête et puis basta !

 


Propos recueillis par Raphaëlle Chargois

Sites officiels :

http://www.myspace.com/caravanpalace

http://www.caravanpalace.com/

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