Cinéma. La nouvelle adaptation de la pièce de Jules Romains sort dans les salles de cinéma ce mercredi 18 octobre. Rencontre avec Lorraine Levy qui explique avoir voulu faire "un film solaire, ludique, avec un héros fragile, faillible, humain".
Knock | Copyright Mars Film
Knock, un ancien escroc repenti devenu médecin diplômé (Omar Sy), arrive dans une charmante petite bourgade du sud de la France, Saint-Maurice, où il reprend le cabinet du Docteur Parpalaid dont la clientèle était rare. Le nouveau docteur très habile va rendre sa présence indispensable auprès des villageois parvenant à les convaincre de l'intérêt de la médecine pour les soigner en s'appuyant d’un aphorisme bien connu « que tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ». En proposant des consultations gratuites, il trouve à chacun de ses « clients » la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Il est rattrapé par deux évènements : son amour pour Adèle (Ana Girardot) une jeune fille du village atteinte de tuberculose et le rour d'un ennemi venu le faire chanter.
Le film est une adaptation libre de la pièce de Jules Romains « Knock ou le Triomphe de la Médecine » créée par Louis Jouvet 1923 au théâtre. Une adaptation marquant des différences pleinement revendiquées par la cinéaste Lorraine Lévy. Ainsi, l’histoire se déroule dans les années 50 dans une France d’après-guerre, « tout simplement parce qu’aujourd’hui ça ne serait pas possible, c’est un film qu’on a voulu très actuel et contemporain dans le propos et certaines réflexions » commente Lorraine Levy. Pour cela, la cinéaste n’a pas hésité à modifier l’histoire en créant d’autres personnages ainsi qu'un village constitué comme « une micro-société, un petit village gaulois » souligne Lorraine Levy. « J’ai posé sur chaque personnage un regard très tendre, chacun d’eux a quelque chose de décalé, d’un peu baroque (...) J’ai réécrit la partition, mais à l’intérieur de cette réécriture globale, je voulais garder les répliques cultes, car ce sont des rendez-vous éternels avec le public » poursuit la cinéaste.
Au contraire de la pièce originale acide et sans complaisance où Knock apparaît ambitieux et sans scrupule, le film se focalise davantage sur la rédemption de ses personnages, Knock manipule, certes, les villageois, mais avec avec une tendresse amusée et sans mépris tout en apportant du lien face à leur solitude. L’un des thèmes récurrent de cette comédie est aussi celui de la place de l’étranger dans la cité qui va construire quelque chose dans un lieu où la solitude s’est installée, « Knock, l’étranger, en arrivant, devient le ciment qui va leur permettre de se retrouver et de renouer avec le lien social et humain » justifie la réalisatrice. Une dimension humaniste qui a séduit Omar Sy « C'est pour ça que je fais parti de ce film et que je raconte cette histoire, moi j’y crois au vivre ensemble », affirme l'acteur.
► Knock de Lorraine Lévy, dans les salles ce mercredi 18 octobre. Avec Omar Sy, Alex Lutz, Rufus, Christian Hecq, Ana Girardot, Sabine Azéma ou encore Michel Vuillermoz...
EN VIDÉO. Rencontre avec l'équipe du film Knock à Ludres (Grand Nancy)
