Nancy- Deux jours après la montée en Ligue A féminine du VNVB, rencontre avec un président heureux, Serge Raineri qui dresse le bilan de cette saison et qui se projette déjà sur la saison prochaine. 
vnvb-marcqenbaroeul
crédit photo VNVB

Après avoir échoué de peu lors des deux dernières saisons, la troisième sera donc la bonne pour le VNVB qui a assuré ce week-end son accession en Ligue A féminine alors qu'il reste encore deux journées de play-offs à disputer. À quelques jours du dernier match à domicile face à Chamalières à l'issue duquel les filles de Cyril Wozniak pourraient être sacrées championnes de France DEF, rencontre avec le président du VNVB, Serge Raineri, heureux pour toutes les composantes de son club, mais qui s'est déjà mis en tenue de combat pour préparer la saison prochaine notamment au niveau économique...

La montée :

« J'éprouve un sentiment très particulier, pour tout le monde c'est la montée, notre objectif initial. En ce qui me concerne il y a un peu plus, depuis 4 ans, nous sommes dans une situation compliquée et je demande aux dirigeants du club de ne pas abandonner, de faire un peu plus, j'ai tenté de les persuader que la situation allait s'arranger, même moi je n'ai pas toujours été convaincu de notre réussite. Aujourd'hui, j'ai le sentiment du devoir accompli, car à un moment la situation la plus simple était de dire on met la clé sous la porte et l’on redémarre au niveau régional, alors cette montée trois ans après, c'est une satisfaction de l'obtenir pour ces dirigeants qui se sont battus pour ça et après des décisions pas faciles à prendre notamment sur les économies indispensables à tous les étages du club, c'est une belle récompense. »

Un week-end surprise :

« Nous espérions arriver sur le dernier match à domicile avec une marge de manoeuvre afin d'éviter de jouer la montée lors de la dernière journée à Mougins. Concernant les résultats de samedi, la défaite de Mougins face à Calais peut surprendre, mais quand j'ai vu Mougins chez nous, je me suis dit que Calais avait la possibilité de créer la surprise. D'ailleurs samedi après-midi, j'avais pronostiqué la défaite de Mougins et Quimper, tout le monde avait rigolé... J'avoue malgré tout que samedi soir cela a été une belle surprise à la lecture des résultats. »

Les recettes de la montée :

« Pour monter, il faut 80 % de travail, mais aussi 20 % de chance, cette saison si on enchaîne les bons résultats, c'est aussi parce que nous sommes passés outre les blessures importantes, pour les play-offs ça fait six semaines que nous n'avons pas de blessée. Cette montée a été acquise, en arrière-plan, par le travail des dirigeants, ça donne l'impression de tirer la couverture, mais à un moment donné il a fallu mettre en musique un projet, définir un plan d'action. Ensuite le premier septembre, le travail de dirigeant est fini, place au côté sportif et là je pense que le fait d'avoir opté pour la stabilité avec le coach Cyril Wozniak qui connait le club, les dirigeants, qui adhère au schéma qui a été négocié avec lui, a été primordial. L'entraîneur a aussi progressé avec le club, quand il est arrivé, il avait très peu d'expérience du haut niveau et du volley féminin, chaque année il a été capable de progresser. L'apport d'un adjoint, Fabien Pelc, a permis à Cyril d'être plus en “retrait”, d'être dans l'observation ce qui a facilité ses choix. La qualité du discours des coachs conjuguée à la qualité du groupe ont permis cette montée. Notre équipe a fonctionné de manière extraordinaire, quand il y a eu des petits problèmes cela n'a pas dépassé le vestiaire. Depuis un mois et demi, le duo d'entraîneurs me demande d'intervenir auprès des joueuses dans les vestiaires, chose que je ne faisais jamais, je leur ai parlé d'entraide et de solidarité et c'est rare de trouver un groupe aussi réceptif à ces valeurs. De toute façon, tu ne vas pas au bout avec un groupe bancal. »

La situation économique:

« Je vais maintenant taper à la porte des collectivités. Au niveau du conseil régional de Lorraine, c'est simple si tu joues à tel niveau tu as le droit à tant. Pour les autres collectivités, j'aimerais que l'on arrête de me dire que l'on fait du bon travail, mais que nous allons devoir continuer à le faire avec moitié moins que ce que l'on donne aux garçons, quel que soit le sport. La question est celle-ci, est ce que oui ou non, on veut d'une équipe féminine professionnelle dans le Grand Nancy ? Si oui avec quels moyens ? Je vais me bagarrer, car j'estime quand deux équipes jouent au même niveau national et que le ratio va du simple au double, voire du simple au quadruple, selon le sport, selon le sexe, ce n'est pas normal. Certains élus estiment que le sport masculin coûte plus cher que le sport féminin... Je vais donc rencontrer la CUGN, dont la position ne me convient pas, la mairie de Vandoeuvre, dont la subvention n'a pas évolué depuis 2001, pareil pour la ville de Nancy qui nous donne 26 000 euros depuis 2007. Les collectivités doivent montrer leur intérêt pour une équipe féminine en développement. Malgré tout, je souhaite rappeler que le VNVB doit une fière chandelle à nos élus qui ont sauvé le club quand il était en grand danger il y a 4 ans. De toute façon, on fera avec les moyens qui nous seront attribués. De notre côté, il faut que l'on démontre que nous sommes capables de chercher des fonds dans le privé, même si cela n'est pas simple, c'est la bagarre qui s'engage, mais avec cette montée cela devrait faciliter les choses.»

La ligue A :

«Le maintien sera l'objectif prioritaire. Mais le vrai objectif sera d'obtenir la perennité, plus que le maintien qui consiste à jouer la dixième place, ça ne me convient pas. Je préfère pérenniser le club en Ligue A, c'est-à-dire jouer pour être attractif, pour gagner des matchs, pour satisfaire le public, par exemple cette saison le maintien c'est quatre victoires, ce n'est pas terrible pour les supporters. Il faut donc être capable d'aller chercher autre chose. Maintenant on a prouvé que nous avions une base solide avec cette équipe notamment en coupe de France contre Terville et Mulhouse.»

L'effectif:

«Nous allons décider quelles filles nous voulons garder et celles qui seraient susceptibles de nous quitter. Si j'avais les moyens, je garderais nos dix joueuses actuelles renforcées par trois recrues, mais les choses ne se passeront pas comme ça. L'ambition d'une fille c'est de jouer en Ligue A, le club monte donc le meilleur moyen de jouer en ligue A est de rester au VNVB, elles connaissent le club et l'environnement. Aussi, des joueuses qui ont eu peu de temps de jeu peuvent aussi demander à partir, il se peut aussi que des joueuses demandent le double de salaire parce que nous montons, auquel cas elles quitteront le club, car nous n'avons pas les moyens. Nous allons construire un groupe, mais avec notre budget. Je n'ai pas encore rencontré les filles, mais je pense qu'à 80%, elles ont envie de rester. Concernant les renforts, l'idée serait de recruter deux à trois joueuses, au sujet des départs, des clubs français pourraient avoir envie de recruter nos joueuses françaises avec des offres meilleures que les nôtres...»

Le coach:

«La première question est de savoir s'il veut rester et la deuxième si nous nous voulons qu'il reste. Ensuite, on voit ce que l'on met dans le contrat et si nous arrivons à nous entendre, il n'y a aucune raison de changer de coach. De toute façon, le numéro un sur la liste c'est Cyril Wozniak qui est un gros travailleur et qui a gagné en expérience, qui s'inscrit dans le projet du club même si je suis obligé d'écouter les autres propositions, car l'entraîneur actuel peut recevoir des propositions surtout qu'il a maintenant un CV avec bientôt, je suis certain, un titre de champion de France. Concernant Fabien Pelc, il n'est pas professionnel, il est indemnisé par le club, nous voulons le garder, à lui de nous dire s'il veut continuer, il amène une grosse expérience, il connait le volley et apporte une lecture supplémentaire à Cyril, je pense qu'il a envie de continuer et de connaître l'étage au-dessus.» 

Le Grand Nancy, terre de Volley:

«Le Maxéville Nancy Volley fait une sacrée belle saison, je dis chapeau bas surtout quand on connait les moyens de ce club. Après nous avons très peu de relations, l'entraîneur Manu Dumortier vient régulièrement assister à nos matchs, moi je vais à Maxéville de temps en temps, mais globalement nous ne sommes pas en contact régulier, mais je pense qu'il y a du respect des deux côtés.»

Pin It

Les dernières infos

Les plus lus

27-03-2024 By Rédaction

Jobs d'été : la Métropole du Grand Nancy recherche des…

Meurthe-et-Moselle. La Métropole du Grand Nancy ouvre sa campagne de jobs d'été afin de pourvoir plusieurs dizaines d'offres ...

11-04-2024 By Rédaction

"Nature en Fête" se prépare au Parc Sainte Marie de…

LOISIRS. Pour la nouvelle édition de Nature en Fête au Parc Sainte Marie de Nancy, 125 exposants se déploieront à l'i...

18-04-2024 By Rédaction

Nancy : aménagements du secteur Jean-Jaurès et modification du plan…

Ligne 1. Dans le cadre des aménagements du secteur Jean-Jaurès à Nancy, des travaux interviendront du 22 av...