Lors d'une conférence de presse, mercredi 25 novembre, sur l'évolution de la situation sanitaire dans le département Meurthe-et-Mosellan, le professeur Christian Rabaud, infectiologue et président de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy a apporté plusieurs éclairages notamment sur les tests antigéniques et la vaccination. 

Au mardi 24 novembre, la Meurthe-et-Moselle comptait 356 hospitalisations (contre 372 la veille) dont 50 en réanimation (contre 53 la veille). Le taux d'incidence relevé s'établissait quant à lui à 161,6 en Meurthe et Moselle et 155,6 sur la Métropole du Grand Nancy. Des chiffres en net recul au regard de ceux enregistrés au début du confinement, le mois dernier. Sur la Métropole du Grand Nancy, lors de la semaine du 26 octobre, ce taux d’incidence était de 461,4.


L'hôpital amorce une "lente" décrue de patients Covid-19 

Le taux d’incidence est en baisse en Meurthe-et-Moselle ainsi qu’au sein de la Métropole du Grand Nancy. Dans les services hospitaliers comme au CHRU de Nancy, la tendance est plus modérée avec une tension hospitalière encore présente. Selon le professeur Christian Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy, les chiffres indiquent « une cinétique de baisse », mais sont à relativiser du fait d’une circulation du virus encore prégnante. 

Sans doute comme l’avance Christian Rabaud, la conséquence d’un confinement 2.0 moins strict et moins contraignant que le 1.0. « On peut considérer que la circulation virale ne s’est jamais interrompue après le premier confinement et persiste au deuxième à un niveau un peu supérieur. », explique-t-il.  Ajoutant que sans le vaccin, la circulation virale ne peut-être que freinée que par l’implication de chacun et le respect de l’ensemble des gestes barrières à savoir la distanciation sociale, le port du masque et le lavage des mains pour ne pas contracter la maladie et ne pas la transmettre. 

En cette période de l’année, l’hôpital reste encore très sollicité par la prise des patients non Covid. Une situation qui a contraint le CHRU de Nancy à augmenter sa capacité réanimatoire à 110 lits, mais aussi à délocaliser le personnel d’autres services et enfin déprogrammer certaines interventions.

Tests antigéniques... Oui, mais pas systématiquement

Les tests antigéniques qui pouvaient apparaître comme la solution idéale pour détecter rapidement la Covid-19 sont désormais l’objet de vives recommandations. « Il va falloir être très pédagogique sur la place des tests antigéniques », prévient Christophe Rabaud qui appelle, mardi 25 novembre, à la vigilance. « Les tests, ça a été redit ça marche très bien chez quelqu’un qui est en début d’infection, car il s’agit du moment où il produit beaucoup de virus à savoir dans les quatre premiers jours qui suivent le symptôme ». Toutefois, par leur facilité apparente d'utilisation, l’infectiologue estime qu’ils ne doivent pas être utilisés « par tout le monde et sans symptôme » pour savoir si l’on est « positif ou pas ». Car il l’assure, « un asymptomatique peut très bien avoir un test négatif ».

Ce sur quoi, « Il faut être très vigilant à l’approche des périodes de Noël ou par définition c'est une fête familiale avec des rencontres intergénérationnelles ». Avec un dépistage faussement négatif, la personne pourrait se dire « ce soir on ne porte pas le masque ». « Là, il y a un vrai risque » explique-t-il. Avec des incompréhensions en toute bonne foi qui pourraient au final infecter des personnes fragiles. Quoi qu'il en soit, « ce ne sera pas un Noël comme les autres dans lequel on pourra être 40 autour de la table sans masque et sans risque ». 

Cap sur la vaccination fin 2020 et début 2021

Emmanuel Macron a annoncé ce mardi que la vaccination contre le Covid-19 ne serait pas obligatoire, et que la campagne de vaccination pourrait débuter « dès la fin décembre, début janvier ». Contre le Sars-CoV-2, c’est une nouvelle technologie vaccinale qui pourrait être expérimentée, un vaccin dit à ARN Messager. 

Peur des effets secondaires, d’essais cliniques considérés trop rapides... D'après un sondage Ipsos, publié le 5 novembre 2020, seulement 54 % des Français se disent prêts à se vacciner contre la Covid-19 si un vaccin était disponible. Parmi les 15 pays interrogés (et alors que la moyenne s’élève à 73 % d’intention favorable) le taux français est le plus bas, révèle l’institut. Face à cette réticence, Christian Rabaud estime qu’il faudra « redonner confiance aux gens » et expliquer « en particulier pourquoi ces vaccins ARN sont des vaccins tout à fait rassurants, dans la mesure où il ne reste rien dans l’organisme, une fois que le vaccin est passé ». La vaccination qui se présente est « une opportunité majeure qui ne soit pas devenir une opportunité ratée par une défiance ou une incompréhension », conclut-il. 

 

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