SOCIAL. Près de 6 000 personnes ont manifesté, mardi après-midi à Nancy, lors de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une manifestation émaillée de dégradations et d'incidents. Retour en vidéo et en images.
En VIDÉO. Manifestation contre les retraites mardi 28 mars dans les rues de Nancy
Dans l'attente du Conseil constitutionnel qui livrera sa décision sur la réforme des retraites, la dixième journée de mobilisation pour dire "Non" s'est tenue, ce mardi 28 mars, dans les rues de Nancy. Le rendez-vous a attiré plus de 15 000 participants d'après les syndicats CGT ou FSU, 6 000 selon les chiffres de la police.
Le cortège nancéien s’est élancé vers 14h30 depuis la place de la Carrière en présence de tous les représentants syndicaux locaux dans le calme et dans une ambiance bon enfant.
Le long ruban s'est étendu pendant près de deux heures dans les rues du centre-ville notamment via la Place Saint-Epvre, Rue Saint Léon, Viaduc Kennedy, au son de la sono et des chants. Les pétards, fumigènes ont accompagné les pancartes pour exprimer le mécontentement sur cette réforme des retraites.
Si les militants radicaux ont ouvert le cortège, ils l'ont quitté vers le milieu du parcours officiel pour une déambulation au hasard des rues, en jouant au chat et à la souris avec la police. Au plus fort du rassemblement, ils étaient jusqu'à 400 individus identifiés comme des "blacks blocs" selon la police. Du mobilier urbain a été dégradé et plusieurs feux de poubelles ont été observés ou ont fait l'objet d'une intervention sur les secteurs de la Place Saint-Epvre, rue des Carmes ou encore rue Gambetta.
Place Stanislas, peu avant 17h, la situation s'est tendue à l'arrivée des contestataires les plus farouches, plusieurs dizaines de personnes, habillées de vêtements sombres et équipées de masques ou lunettes. En sécurisation devant les portes de l'Hôtel de Ville, un cordon de policiers a essuyé plusieurs tirs de projectiles par des individus cagoulés. En réaction, les CRS sont intervenus et ont riposté par plusieurs tirs de gaz lacrymogènes. Dispersé, le cortège de manifestants est ensuite reparti dans les rues pour revenir sur la Place Stanislas où de nouveaux projectiles ont été projetés vers les forces de sécurité avec la même réponse du côté policier.
Une journée marquée par des dégradations multiples et notamment des tags observés rue Saint-Jean ou Place Stanislas, sur les pavés, une façade du pavillon Jacquet ainsi que sur le pied de la Statue de Stanislas. Des coupures de courant ont également touché le centre-ville de Nancy.