Ce samedi à Nancy, ils étaient environ 700 manifestants gilets jaunes et jeunes teufeurs à défiler dans les rues de Nancy pour réclamer « plus de justice sociale » et la fin des lois considérées liberticides. Le syndicat de policiers Unité SGP FO 54 s’inquiète de dérives dans ces manifestations qui s’apparentent à des « raves parties légales » avec le risque de créer de nouveaux clusters.
Les « teufeurs » partisans des « free parties » avaient rejoint le mouvement des gilets jaunes ce samedi 6 février 2021 à l’occasion d’une manifestation régionale « pour le droit à la culture » et exprimer un ras le bol sur la répression de leurs évènements. Une centaine de jeunes qui se sont déhanchés au son d'une puissante sonorisation. Dans un communiqué publié samedi soir Unité SGP Police FO s’inquiète d’un nouveau phénomène constaté depuis quelques semaines celui des « raves parties légales » à ciel ouvert et en plein centre-ville.
« Bien qu’encadrés par un service d’ordre policier, ces défilés musicaux n’échappent pas aux clichés habituels des raves parties à savoir musique à niveau sonore excessif, consommation d’alcool et de drogues, auxquels s’ajoutent le non respect des gestes barrières et d’obligation du port du masque », dénonce le syndicat de policiers.
Si sur le fond, le syndicat rappelle « son profond attachement à la liberté fondamentale de manifester », il s’indigne sur la forme où les mesures sanitaires ne sont pas respectées avec le risque de création de nouveaux clusters. Et, de réclamer en conséquence « l’interdiction pure et simple de ces défilés de teufeurs » argumentant que lors de ces rassemblements « de jeunes individus, alcoolisés pour la plupart, sans aucune revendication, défilent en dansant et en vociférant, les uns sur les autres et sans qu’aucun ne porte de masque » .
