Nancy- André Rossinot a tenu une conférence presse ce jeudi pour expliquer pourquoi il votera dimanche contre le projet de la gare de Vandières.  
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photo d'archives

Alors que les maires de la majorité du Grand Nancy ont fait part de leurs positions en début de semaine par le biais d'un communiqué, le président de la CUGN s'est exprimé sur la gare de Vandières ce jeudi lors d'un point presse. 

André Rossinot a commencé son propos par un peu d'histoire rappelant notamment que c'est au communiste Jean-Claude Gayssot, alors ministre des Transports de Lionel Jospin que l'on devait cette fameuse gare de Vandières . Une infrastructure jugée par André Rossinot comme « une opération de cheminots de la CGT, au demeurant tous respectables et d'un ministre qui a voulu laisser son empreinte. » Une gare d'interconnexion de Vandières qui figurait dans le protocole additionnel à la convention sur le financement de la LGV fixe, un document signé en 2000 par Gayssot, ministre des Transports, Gérard Longuet, président du conseil régional, Michel Dinet, président du CG 54 et Philippe Leroy président du CG 57. Un consensus que le président du Grand Nancy place sur le compte de la crainte de l'époque « Les Lorrains ont signé, car ils ne voulaient pas que la totalité de la ligne soit mise en péril » a-t-il expliqué.  

«Est-ce que la main de Masseret tremble ? »

Concernant la consultation citoyenne programmée ce dimanche, le président d'honneur du Parti Radical doute de son bien-fondé « depuis 2005, le conseil régional de Lorraine a la maîtrise d'ouvrage de ce projet (...) s'il le veut il a toute légitimité pour réaliser la gare de Vandières » et de s'interroger sur les motivations du président de la région « est-ce que la main du président Masseret tremble ? Est-ce qu'il a besoin de se ressourcer auprès du peuple ? » alors que dans dix mois se joueront les élections régionales. André Rossinot aimerait aussi plus de clarté de la part de Jean-Pierre Masseret sur la gestion des résultats « si c'est non qu'est ce qu'il fait ? Si c'est oui avec une petite majorité est-ce que le dossier n'est pas fragilisé ? » autant de questions restées sans réponse selon l'ancien maire de Nancy. Ainsi ce dernier pose la question de la légitimité de cette consultation qu'il juge « bâclée et tradive » conforté par le Conseil Économique Social et Environnemental de Lorraine qui a émis selon lui « de violentes critiques sur la méthode. »

Et la gare de Vandières ? André Rossinot en tant que président de la communauté urbaine du Grand Nancy déclare avoir mis en garde notamment sur deux paramètres. Le premier suite au rapport de la cour des comptes « la bible du gouvernement » qui préconise de décaler la date de réalisation de la gare de Vandières. Autre source d'inquiétude pour André Rossinot, les dessertes TGV actuelles « qui devront être maintenues à Nancy dont la gare est dans les 15 premières de France ». Si le courrier de Guillaume Pépy qui garantissait ces dessertes ne l'a pas rassuré c'est qu'il « a fallu se battre comme des chiens pour sauvegarder les liaisons Nord-Sud », mais surtout  « en 2019, il peut avoir des appels d'offres et ainsi une évolution de la gestion des lignes, les garanties que nous avons aujourd'hui sont liées avec des accords avec la SNCF, s'il y a d'autres intervenants, nous n'aurons plus les engagements de la SNCF » s'inquiète le président du Grand Nancy.  

Situation « comique » de Louvigny 

Sur l'utilité même de la gare « elle remplira les mêmes fonctions que celle de Louvigny » selon André Rossinot qui se soucie également du renforcement en 2016 des lignes TER « dans un sillon saturé qui est la colonne vertébrale des déplacements en Lorraine » et de préconiser des aménagements importants comme « une troisième voie sur Metz-Nancy » avant de regretter que cela « n'est pas au rendez-vous, nous sommes dans la précipitation. » Au sujet de l'interconnexion TGV-TER, point fort de cette gare selon les partisans du « oui »,  André Rossinot fait remarquer que l'enquête publique laisse apparaître que 32% des futurs usagers de la gare de Vandières, « pas énorme » selon lui, pourraient s'y rendre en TER. Le président du Grand Nancy a également pronostiqué que « les 5,5 millions préconisés par le conseil général de Meurthe-et-Moselle pour ces travaux » seraient un peu « maigres ». Concernant Louvigny, le prédécesseur de Laurent Hénart à la mairie de Nancy a qualifié la situation de « comique » regrettant « qu'aucune étude n'ait été faite sur le fret » orientation voulue par la région Lorraine « qui devra se débrouiller pour trouver des opérateurs » selon André Rossinot reprenant une lettre du directeur général de la SNCF.  

En conclusion et sans surprise, André Rossinot a donc révélé qu'il allait voter non « sur la forme et sur le fond » à la gare de Louvigny se basant surtout sur le rapport de la Cour des comptes qui préconise de suspendre la réalisation de la gare de Vandières « jusqu'au moment où l'évolution du trafic assurera la rentabilité socio-économique du projet. » Pour la petite histoire, au moment des résultats dimanche soir, André Rossinot a informé l'assistance qu'il serait à Nantes pour un colloque sur les métropoles, une façon de situer la priorité du moment pour le président du Grand Nancy...

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