Interview de Chris Auger
Entrevue avec Chris Auger qui quittera le GN ASPTT HB à la fin de saison pour jouer à Bascharage au Luxembourg...
Quel regard portez-vous sur le dernier match à Nanterre ?
La défaite à Nanterre me ramène quelques années en arrière quand je jouais à Thionville en N1, où nous étions les spécialistes du traquenard le dimanche à 16h00. Des équipes beaucoup plus fortes que nous étaient venues se casser les dents dans notre salle, car en fin de saison, en fonction des objectifs, les valeurs se nivellent, un peu comme dans un derby. Néanmoins, nous avons été dans le coup tout le match excepté 5 minutes en début de seconde période, 5 minutes fatales au moment du coup de sifflet final.
Inconsciemment, après une victoire de prestige face à Créteil est-ce que l'équipe n’a pas abordé cette rencontre face à un mal-classé à la légère ?
Je ne crois pas, car nous avons un objectif collectif, finir à la troisième place. Nous savions que Nanterre pouvait se maintenir en nous battant donc on s’attendait à un combat dans une salle bruyante. Finalement le match se joue sur 3-4 possessions de balle, comme à Besançon en fait, sauf que là cela n’est pas passé.
Cette saison va-t-elle vous laissez des regrets ou au contraire pensez-vous que Créteil et Sélestat étaient meilleurs sans contestation possible ?
La notion de « meilleur » est assez compliquée dans un sport collectif. Ce qu’on peut voir c’est qu’assurément ces deux équipes ont été plus régulières. Maintenant en deux saisons, nous n’avons jamais joué un match au complet, même si les blessures sont le lot de toutes les équipes, nous avons eu des blessés longue durée (Henry la saison passée, Lambert et Motyka cette saison) alors si j’ai un regret c’est de n’avoir jamais vu cette équipe tourner a plein régime sur au moins une demi-saison.
A titre personnel, quel jugement portez-vous sur votre saison?
Une pointe de déception par rapport au temps de jeu, j’aurai aimé jouer plus et je pense que certaines fois, cela était possible…mais mon coéquipier sur le poste est certainement le meilleur gardien de Pro D2... et paradoxalement, sur mes deux saisons à Nancy, on a souvent fait appel à moi dans des situations délicates, ce qui finalement fait la balance avec la déception. Je pense néanmoins avoir répondu présent quand on a eu besoin de moi.
Philippe Fabris a annoncé la semaine dernière que vous allez quitter le club en fin de saison "le coeur lourd", pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce départ ?
En fait je suis arrivé à Nancy avec des questions dans la tête et je crois avoir trouvè les réponses. Je vais avoir 28 ans et j’aspire également à une vie plus équilibrée avec ma compagne qui a déjà fait de gros sacrifices pour moi. Maintenant « le cœur lourd » c’est parce que forcément on noue des amitiés dans un club ouvert et structuré comme celui de Nancy et pour n’en citer qu’une je vous parlerai de Did (Didier Joseph), un des hommes de l’ombre qui s’occupe des gardiens et des équipes jeunes, mon grand copain avec qui je m’occupe du Baby Hand. Lui et les petits vont vraiment me manquer.
Quel sera votre meilleur souvenir en tant que joueur du GN ASPTT HB ?
Pour parodier une réplique de film bien connue, je vais dire que la vie c’est avant tout l’opportunité de faire des rencontres. Alors, plutôt que de parler d’une action de jeu, je vais dire que mes coéquipiers resteront mon meilleur souvenir. Des petits jeunes (Ben, Cepulis, Jimmy) qui intègrent l'équipe, jusqu’au plus vieux en pensant également à ceux qui sont partis comme Steph Crépin, tous m’auront apporté quelque chose. Avec une pensée spéciale pour Kader, l’avenir du club et mon poto Nicolas, celui qui est la cause de la réputation de malade des gardiens.
