Nancy. Arlette GRUSS dévoilait samedi soir sa première représentation à Nancy de "Osez le Cirque". Un spectacle entièrement renouvelé marqué par l'empreinte familiale et la défense de ses animaux.
Alors que des voix s’élèvent en Europe toujours plus virulentes pour décrier la présence d’animaux dans les cirques. Arlette Gruss revient à Nancy en cœur de ville sur le cours Leopold entre l’allée qui porte son nom depuis 2007 et l’allée Drouot. Pendant une quinzaine de jours, le cirque dévoile son nouveau spectacle : « Osez le cirque », un nom au ton à la fois injonctif et prometteur invitant aussi ses spectateurs à « Oser combattre les préjugés » et « Oser donner au cirque la grandeur qu’il mérite ». Sur la piste ouverte à 360 degrés et libérée des mâts qui masquaient partiellement la visibilité, le titre du spectacle prend déjà tout son sens. En préambule, un projecteur retransmet pendant une dizaine de minutes une vidéo consacrée aux animaux. Aux arguments alignés par certains défenseurs de la cause animale, le cirque Gruss oppose sa propre réalité et sa perception, la relation des artistes, des soigneurs avec leurs animaux basés sur la complicité, l’amour et le respect de l’animal, évoquant même un espace consacré à la retraite de ses pensionnaires, un parc de 17 hectares situé dans la Sarthe.
Le message est passé, il est même chaleureusement applaudi dans les gradins. Le spectacle sera engagé et s’appliquera à démontrer l’identité ou l'ADN du cirque Gruss. À 20 h, le clown Mathieu et Monsieur Loyal en la personne de Kevin Sagau, font connaissance avec leurs très nombreux spectateurs. Confortablement, assis dans leurs sièges, petits et grands embarquent pour près de 2 heures de spectacle au rythme des sons enthousiastes de l’orchestre. Musique, costumes extravagants et aux couleurs chatoyantes et jeux de lumière, le spectacle fait la part belle à l’union de la famille Gruss. D’abord à la petite Alexis et son frère Eros, respectivement âgés de 8 et 11 ans. Dernière génération en date, les petits-enfants de Arlette Gruss s’illustrent pour la première fois dans un numéro d’icarien et de voltige sous l’œil complice de Laura Maria Gruss, leur sœur et de Linda leur mère. Autres membres de la famille, Alexis Gruss ou Kevin Gruss dans des numéros d’équilibre mêlant poésie et onirisme.
La tradition alliée à la modernité
L’inspiration n’a pas de limite, elle flirte tout au long du spectacle entre tradition et modernité. En première partie, citons l’incroyable troupe Extreme Light et son « Néon Dance Showdans » dans lequel les danseurs ukrainiens offrent un ballet lumineux parfaitement synchronisé dans l’obscurité du chapiteau. Le public est conquis et applaudi à tout rompre. En deuxième partie, le temps suspend son vol face à l’amour fusionnel de Sarah Houcke et de ses tigres. Drones, shows lasers, numéro moto trial, moto freestyle FMX et quads renforcent la modernité du spectacle ouvert à l'ère contemporaine.
Dans la rondeur du chapiteau, la représentation s’achève finalement vers 22 h. Spectacle du vivant, Arlette Gruss parvient à subjuguer au fil des ans les Nancéiens grâce à des réprésentations hors norme et à des codes sans cesse renouvelés. À Nancy, le cirque Gruss a dressé son chapiteau jusqu’au 4 novembre inclus pour exactement 16 jours de représentations...
