Devenue une marque de beauté en 2020, Polskin scelle une histoire familiale auréolée d'une expertise et des compétences, celles du Dr. Polinsky, spécialiste en cosmétologie masculine et de sa fille Emmanuelle Bina, diplômée en finances. Une aventure entreprenariale 100 % féminine et made in Meurthe-et-Moselle entre Nancy et Lunéville.
Élaborer des cosmétiques pour les hommes, adaptés à leur peau. Après une réflexion, mûrie lors du premier confinement pendant la crise sanitaire, c'est le défi que s'est lancé un duo mère et fille originaires de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle. Avant de créer sa propre marque, Fabienne Polinsky, médecin esthétique, constate que la patientèle de son cabinet à Lunéville est constituée "de plus en plus d'hommes" et que l'offre de produits qu'elle leur propose n'est pas en "adéquation" avec leurs besoins dermatologiques. Convaincue de la nécessité de proposer un traitement différent que celui destiné à la peau féminine, elle se spécialise en cosmétologie masculine pour mettre à profit ses connaissances et cesse son activité de médecin esthétique. Dans cette aventure aux allures d'épopée, sa fille Emmanuelle Bina la rejoint. La jeune femme, diplômée d'une école de commerce et spécialisée dans la finance d'entreprises, quitte Paris pour rejoindre la ville de son enfance.
Le crédo de la marque ? Des produits à la "formulation naturelle, simple d'utilisation et vraiment efficace", aux actifs et concentrations formulés par un médecin qui a 30 ans d'expérience. "Notre premier argument, c'est l'expertise", insiste Emmanuelle depuis ses bureaux nancéiens.
Du côté de la composition, c'est l'aloe vera, une plante cultivée depuis l’Antiquité pour ses nombreuses vertus santé et beauté, qui est choisie pour apaiser, cicatriser sans graisser. "Celle-ci est bio et récoltée à la main au Mexique, elle coûte un prix 10 fois supérieur au marché, mais on voulait un actif de qualité", affirme l'entrepreneuse.
Emmanuelle BINA, co-fondatrice de POLSKIN
Après des tests vient l'étape de l'industrialisation avec la production. Pour autant, pas question de produire en masse ni de développer de nombreux produits. La gamme voulue restreinte ne compte que quatre produits minimalistes pour purifier, hydrater et booster. Le produit star ? "C'est la crème, il plait beaucoup, le parfum est fait pour nous à Grasse. Tous nos produits partagent la même odeur, c'est aussi le cas des produits haut de gamme". Des cosmétiques chez Polskin qui se caractérisent par des prix abordables, il faut compter 15 euros pour le savon doux corps et mains et jusqu'à 35 euros pour la crème visage.
Près de 10 000 produits vendus en deux ans
Au bout de deux ans, la jeune marque française de soins experts pour hommes a déjà vendu près de 10 000 produits. Elle compte une vingtaine de partenaires dont une dizaine sur la région.
"Créer une marque forte, c'est difficile, il y a un énorme travail" analyse-t-elle encore. L'équipe exclusivement féminine est composée de quatre personnes, Fabienne Polinsky qui s'occupe des produits, Orlane de la presse, des influences et des réseaux sociaux, Fanny est chargée de travailler sur le réseau des revendeurs et Emmanuelle apporte son expérience sur le B to B (NDLR :Business to Business) une activité orientée vers les entreprises avec des professionnels, pharmacies, parapharmacie… Prochainement, Jeanne, la cinquième recrue, experte en marketing de la beauté, rejoindra la "team" avec pour mission principale de développer la présence de Polskin en physique afin de convaincre les hommes des bienfaits des soins.
Dans les années à venir, Emmanuelle Bina, la co-fondatrice de la marque, ne cache pas ses ambitions de développer un réseau de revendeurs dans toute la France ainsi que l'ouverture d'une boutique en propre dédiée à l'univers Polskin. Pour l'heure, si la petite marque, 100 % lorraine, peine à se développer à Lunéville, berceau géographique de la marque, elle a su se rendre attractive en France notamment dans les régions Grand Est, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Bretagne ainsi que dans quelques pays frontaliers, en Suisse, Luxembourg, Monaco jusqu'aux Pays-Bas.
Désormais, Polskin s'affiche aussi, sur les réseaux sociaux, en images, non pas à travers une seule égérie masculine, mais bien à travers une diversité de visages et de morphologies. "L'idée, c'est que tout le monde puisse se visualiser dans Polskin, l'homme d'une cinquantaine d'années comme celui de 20 ans", considère Emmanuelle Bina. En nuançant, son propos avec humour et d'admettre pouvoir reconsidérer les choses "si demain, Pierre Niney nous propose d'être égérie... Alors, why not".
