En janvier Dieudonné débutera son tour de France, mais il n'est pas dit que le départ soit donné un jour. Ainsi vendredi Manuel Valls a annoncé vouloir interdire les représentations de l'humoriste qui « n’appartiennent plus à la dimension créative, mais contribuent, à chaque nouvelle représentation, à accroître les risques de troubles à l’ordre public. » À Nancy, où Dieudonné doit se produire au Zénith le 18 janvier, la question agite les autorités locales et les élus. Dans un communiqué de presse, Laurent Hénart, candidat aux prochaines municipales, demande à l'État d'agir et d'interdire la représentation qui « ne peut se tenir sans porter atteinte à l'ordre public. »
Le secrétaire du parti radical qui dénonce de la part de Dieudonné une « démarche inacceptable de provocation, à coup d’allusions mal masquées à l’antisémitisme, à la haine de l’autre et aux discriminations » considère qu'il n'est pas possible de laisser l'humoriste « aviver davantage la montée des extrêmes dans un climat déjà oppressant. » L'adjoint au maire de la cité ducale qui juge les dérives de Dieudonné « contraires à l’esprit d’ouverture, de tolérance, de solidarité qui marque Nancy » se défend de toute censure avec cette demande d'interdiction « en République, la création artistique ne saurait dissimuler des atteintes volontaires à la dignité humaine et au respect de la personne. »
Laurent Hénart rappelle également que le 18 novembre, en présence les élus de la ville de Nancy de droite comme de gauche, il avait demandé au Préfet « la nécessité de la plus grande vigilance sur cette programmation. »