Deux associations, Wecf France et Agir pour l’Environnement se sont penchées sur la composition des crèmes solaires à travers une vaste enquête publiée jeudi 2 juillet. Elles alertent sur 29 substances préoccupantes et demandent la saisine de l'agence sanitaire Anses pour « évaluer le rapport bénéfice/risque». 

Plébiscités pour protéger les enfants des effets néfastes du soleil, les produits solaires contiennent néanmoins certaines substances chimiques qui ne sont pas sans risque pour la santé et l’environnement. Deux associations, Wecf France et Agir pour l’environnement se sont penchées sur le sujet et ont lancé une vaste enquête marquée par des tests et analyses chimiques. Entre les mois de mars et mai, leurs équipes ont acheté les 71 produits regroupant la plupart des marques vendues en grandes surfaces, pharmacies et parapharmacies et dans les circuits bio.

Selon les résultats d’analyse, les 71 produits solaires pour enfants testés contenaient « 29 substances problématiques, plus ou moins préoccupantes ». Des composants classés en trois couleurs selon leur dangerosité. Le rouge pour extrêmement préoccupantes, orange pour très préoccupantes et jaune pour préoccupantes. D’après les résultats, « cinq substances sont des perturbateurs endocriniens extrêmement préoccupants ». Les associations affirment que « aucun des 71 produits n’est exempt de substances plus ou moins préoccupantes ». Parmi les produits testés, « 9 produits contiennent un cocktail d’au moins 10 substances problématiques ». Autre constat inquiétant, la présence de nanoparticules observées dans la composition alors qu’aucune mention ne figure sur l’emballage « en infraction avec la réglementation sur les cosmétiques ». 

Wecf France et Agir pour l’Environnement demandent la saisine de l’ANSES pour évaluer le rapport bénéfices / risques des produits solaires pour enfants, mais aussi « l’interdiction des substances extrêmement préoccupantes classées en rouge, perturbateurs endocriniens, nanoparticules, substances parfumantes établies comme allergènes par contact ». Elles se tournent vers les autorités de l’État pour exiger « une action forte de la France » pour protéger la santé des enfants face aux perturbateurs endocriniens par l’interdiction de toutes ces substances dans les produits qui leur sont destinés, tout comme de la Commission européenne pour réglementer les 28 perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés utilisés en cosmétique et identifiés par elle comme prioritaires. Et enfin, une action dissuasive des autorités compétentes (DGCCRF et ANSM) pour « obliger les fabricants à respecter la réglementation sur les cosmétiques par l’affichage de la présence de nanoparticules ».

Produits solaires pour enfants : 29 substances jugées «préoccupantes» pour la santé by Nancy Pro on Scribd

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