Santé. En pleine épidémie de coronavirus, l'ARS Grand Est a indiqué vendredi 3 avril la nécessité de maintenir le plan d'économies COPERMO. Des déclarations qui ont alimenté tout au long du week-end la polémique chez les élus avant une déclaration de Olivier Veran...

C’est un tollé général et des propos particulièrement incompris. En pleine épidémie de coronavirus et à l’heure où les soignants sont en première ligne, Christophe Lannelongue a assuré au quotidien L’Est Républicain ce week-end que le plan de suppression de 174 lits et de 598 postes allait poursuivre sa « trajectoire ». « Le dossier devait être examiné début juin. Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même en faisant le pari du développement de la chirurgie ambulatoire et de la rationalisation des installations en passant de 7 sites à un seul. C’est une vision très exigeante », a ainsi affirmé le directeur de l’ARS dans cet entretien.

Des propos polémiques qui ont aussitôt déclenché des réactions en chaîne. Dont celles de Laurent Hénart, maire de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU ainsi que le professeur Christian Rabaud, président de la commission médicale d’établissement du CHRU de Nancy qui ont adressé un courrier commun rédigé le 4 avril au Premier Ministre et au ministre de la Santé. 

« Évoquer de tels chiffres à l’heure où les équipes vont au bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent. Cela témoigne d’une absence de compréhension des réalités de terrain et d’empathie par rapport aux soignants, ce qui ne manquera pas de les blesser en plein combat » écrivent Laurent Hénart et Christian Rabaud. 

« Cette crise planétaire que nous affrontons nous imposera collectivement une révision complète de la politique de santé conduite dans ce pays depuis le début du siècle, pour l’adapter  aux enseignements que nous devront en tirer. Le COPERMO tel que nous l’avons connu , avec ses normes, abaques, et doctrine, n’est de toute évidence plus adapté. » affirment les co-signataires. 

Le directeur du conseil Départemental, Mathieu Klein a également écrit dimanche à Emmanuel Macron pour demander « d'annuler la dette de l'hôpital public, notamment celle du CHRU de Nancy, et ne plus engager de suppressions de postes supplémentaires ».

Le syndicat Force Ouvrière du CHRU de Nancy s'est fendu d'une déclaration déplorant des prises de consciences tardives sur le sujet et exhortant à remettre l'humain au coeur de l'hôptal . « Il est dommage que nous devions passer par une crise sanitaire sans précédent pour que direction et des élus prenennt conscience que ces suppressions pourraient mettre à mal notre système de santé et pouvaient mettre en danger les usagers. Nous espérons que le gouvernement et les directions écouteront les revendications syndicales, en arrêtant de penser qu'au côté financier et remettre l'humain au coeur de l'hôpital », assène Cyril Mahier, secrétaire Force Ouvrière.

Dimanche, le ministre de la Santé a réagi dimanche sur Twitter indiquant la suspension des plans de réorganisation  : « À Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #Covid19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra », a indiqué le ministre.

 

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