A l'appel de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), plusieurs centaines de motards et conducteurs d'engins motorisés se sont réunis aujourd'hui à Nancy pour s'opposer fermement à l'institution d'un contrôle technique qui pourrait voir le jour au 1er janvier 2022.
>> Images du rassemblement des motards ce samedi 10 avril 2021 à Vandoeuvre-lès-Nancy et explications de Elise LACOSTE, coordinatrice motards en colère (FFMC) et France WOLF membre du bureau national de la Fédération française des motards en colère (FFMC) .
Les deux roues motorisées bientôt logées à la même enseigne que les voitures ? La Fédération française des motards en colère appelait à manifester ces 10 et 11 avril partout en France pour s’opposer fermement contre cette directive, publiée par l’Union européenne, visant à rendre obligatoire un contrôle technique aux deux-roues à l’horizon du 1er janvier 2022. Un contrôle technique dont les motards étaient jusqu’ici exemptés.
A Vandœuvre-lès-Nancy, ils étaient plusieurs centaines de conducteurs de deux roues — 500 motos et entre 650 / 700 personnes d'après la FFMC — à se rassembler ce samedi 10 avril dès 14 h sur le parking du parc des expositions puis à s’élancer sur les routes dans le cadre d’un parcours sécurisé par les forces de police dans les environs et à Nancy.
"Contrôle technique : non au racket"
Un coup de projecteur sur une mesure considérée par les motards « inutile » alors que l’accidentologie liée à la défaillance mécanique est faible et « coûteuse » pour les usagers de deux roues qui sont pour la plupart aussi automobilistes. « La FFMC le dit depuis des années, les études le montrent, l’état technique des deux-roues motorisés (2RM) est une cause d’accident rare. Le rapport MAIDS a fait état de 0.3 % des accidents étudiés ! », argumente la Fédération. Des chiffres qui ne relèveraient pas du hasard, mais d’un constat simple. « En moto, si on entretient mal son véhicule, on met notre vie en danger », fait remarquer au micro, Élise Lacoste, coordinatrice des motards en colère (FFMC) 54 55.
Autre grief « le scandaleux lobbying des opérateurs de contrôle technique » s'insurge la FFMC. « Ce sont les mêmes qui font tout pour que le parlement européen le mette en place : ils sont donc juges et parties ! C’est inadmissible ! ».